Selon les médias italiens, des immigrés tunisiens ont provoqué mardi 20 septembre 2011, un incendie détruisant trois bâtiments du centre d'accueil italien situé à la petite île italienne de Lampedusa. Quelques centaines de Tunisiens ont manifesté d'ailleurs dans la petite île italienne de Lampedusa contre leurs conditions d'accueil et la lenteur du transfert vers d'autres centres moins surpeuplés. Des heurts entre la police italienne et des immigrés tunisiens ont été également engendrés. Des policiers équipés de casques et de boucliers matraquaient des immigrés qui se sont lancés d'une hauteur de 3 à 4 mètres dans une cour pour échapper aux coups de ces derniers, révèlent des images de la chaîne de télévision Sky TG-24. La tension a grimpé ces derniers jours sur la petite île avec la présence de plus d'un millier d'immigrés tunisiens qui souhaitent être transférés dans des centres d'accueil en Italie mais devraient plutôt être rapatriés, en vertu d'un accord signé entre Tunis et Rome, rapporte ouest-france.fr auprès des médias italiens. La même source indique également que la tension a continué à grimper dans la matinée du mercredi 21 septembre, quand quelque 300 immigrés tunisiens ont défilé dans les rues de Lampedusa aux cris de « liberté, liberté ». De sa part l'agence de presse italienne, ANSA a indiqué que les habitants de Lampedusa, excédés par la présence des immigrés, ont attaqué deux équipes de télévision, l'une de la chaîne publique RAI, l'autre de Sky TG-24. Certains des habitants ont également jeté des pierres aux immigrés qui ont riposté et ont menacé de faire exploser des bonbonnes de gaz, selon la même source. Plus de 48 000 migrants illégaux venus de Tunisie ou de Libye sont arrivés depuis le début de cette année dans le sud de l'Italie après avoir traversé la Méditerranée dans des embarcations de fortune. Ce n'est pas la première fois que le centre d'accueil de Lampedusa est le théâtre de tensions et de manifestations de la part des immigrés et des réfugiés protestant contre leurs conditions de rétention et la lenteur du transfert vers d'autres centres moins surpeuplés.