Le budget économique pour l'exercice 2012 est différent de ceux élaborés sous l'ancien régime, révèle une synthèse préparée par le ministère de la Planification et de la Coopération internationale. Le principal objectif du schéma de développement pour l'exercice 2012, vise la réalisation d'un taux de croissance du PIB de 4,5%, aux prix constants et l'augmentation des exportations de biens et services, de 7% contre une baisse de 2,4% en 2011. Le rapport élaboré sur le budget économique prévoit, aussi, l'accroissement des investissements de 18,4% et la création d'au moins 75 000 emplois. Il table sur des offres d'emploi sur le marché libyen, estimées à plus de 200 mille postes. Avec un déficit courant élevé de l'ordre de 5,4% et un déficit budgétaire de moins de 6%, les besoins en matière de financement, notamment extérieur, augmenteront, selon le document. La Tunisie devra compter, par conséquent, sur ses principaux partenaires étrangers pour mobiliser les financements requis, notamment, ceux promis à Deauville. Il s'agit, toutefois, de veiller à maintenir le taux d'endettement dans les limites de 38,8%, sachant que celui-ci a atteint 38,2% en 2011. Le projet de budget prévoit, également, de développer le système de financement (caisse des dépôts et des consignations, Fonds des générations.) et de promouvoir l'investissement à capital risque. La réalisation de ces objectifs est tributaire de l'approfondissement des réformes structurelles, l'amélioration du climat d'affaires, la révision du système d'incitation à l'investissement et à l'initiative, la structuration du tissu économique et l'assainissement du secteur bancaire. Le rapport recommande le renforcement de l'activité d'exportation et l'encouragement d'une plus grande intégration de l'économie, à l'activité économique mondiale. Il, prévoit un retour progressif à l'activité, des secteurs affectés par les derniers évènements (tourisme, transport, phosphates..) et le développement des secteurs à contenu technologique. Il cible l'impulsion du développement régional, par la consolidation du réseau autoroutier, le renforcement de 200 Km de routes régionales classées et l'aménagement de 1000 Km de pistes rurales outre le bitumage de 760 Km de routes et le développement du réseau ferroviaire. La création de 24 zones industrielles dont 17 dans les régions de développement régional, le réaménagement de 9 autres zones industrielles et la constitution d'une réserve foncière d'environ 150 hectares, sont, également, programmés. Il s'agit, par ailleurs, d'améliorer les conditions de vie des citoyens, de garantir une équité sociale, d'approvisionner les milieux ruraux en eau potable et de renforcer le contrôle de l'environnement outre l'amélioration des services d'assainissement, notamment dans les zones rurales. Autres recommandations du rapport : la lutte contre la pollution industrielle et le développement des actions de maîtrise de l'énergie. Le budget économique est axé sur une nouvelle perception de la promotion des volets sociaux. L'objectif est de garantir l'amélioration des services, mieux cibler les catégories concernées par les interventions sociales (les plus démunies) et aider ces catégories à passer du statut de bénéficiaires à celui de forces productrices. Pour ce qui est de l'enseignement, le rapport préconise l'amélioration du rendement du système national de l'éducation, de la formation et de l'enseignement supérieur. Il suggère, aussi, l'orientation des créations d'emplois, des extensions et des projets de modernisation, vers les secteurs les plus prometteurs sur le marché de l'emploi, notamment, dans les régions de l'intérieur. Le plan de développement, se propose de lutter contre les phénomènes de pauvreté et de marginalisation, en augmentant à 185 000, le nombre des bénéficiaires des programmes des familles nécessiteuses et en relevant le montant de la prime qui leur est accordée. L'accent est mis sur la facilitation de l'accès de ces catégories nécessiteuses aux prestations de santé, aux d'aides directes et aux crédits préférentiels.