Le professeur universitaire d'économie, Ridha Chkoundali, a pointé du doigt une hausse des prix de plusieurs produits alimentaires et de première nécessité entre juillet 2024 et juillet 2025, malgré l'annonce de la baisse du taux de l'inflation. S'exprimant le 8 août 2025 durant "Sbeh El Ward" de Hatem Ben Amara sur Jawhara FM, Ridha Chkoundali a indiqué que l'inflation a baissé de 5,4 % en juin à 5,3 % en juillet 2025. Il a évoqué une tendance baissière pouvant être le résultat de la décision de la Banque centrale de Tunisie réduisant le taux directeur. « Ce chiffre cache certaines données à savoir ne pas avoir encore atteint les taux d'inflation d'avant le 25 juillet 2025… Les prix ont augmenté… Notamment au niveau des médicaments (1,3 %), des services médicaux (0,8 %), du transport (0,6 %), et des services de l'éducation… Ceci signifie que l'Etat n'a pas encore commencé à jouer son rôle social… Les 5,3 % représentent un chiffre ne servant qu'à l'élaboration de politiques économiques et à satisfaire les institutions internationales telles que le Fonds monétaire international et les agences de notation… Ce chiffre donne l'impression que la Tunisie contrôle ses équilibres financiers… Ce que le citoyen tunisien ressent est lié à ses achats quotidiens… Ces produits ont enregistré une hausse considérable », a-t-il déclaré. Ridha Chkoundali a mentionné une hausse des prix de certains produits alimentaires par rapport à juillet 2024, considérant que ces derniers reflétaient la vérité au sujet de l'inflation. Selon lui, il s'agit des légumes frais (+25,4 %), de la viande d'agneau (+19 %), des fruits frais (+15,1 %), des poissons (+11 %), de l'habitat (+11,6 %), des habits (+9,6 %), des hôtels et de la restauration (+11 %), des journaux et livres (+8,1 %) et des fournitures scolaires (+6,7 %). Le professeur en économie a appelé l'Institut national de la statistique à publier un indicateur portant sur ces produits afin d'être proche de la réalité et du ressenti des citoyens concernant la situation économique et leur pouvoir d'achat. Pour ce qui est de la réduction du taux directeur, Ridha Chkoundali a assuré que l'approche de la Banque centrale de Tunisie était erronée. Cette institution considère, selon lui, que l'inflation résultait d'un excès au niveau de la consommation privée. Il a expliqué que l'inflation était le résultat d'une baisse de la production.