Entre mai 2010 et mai 2011, la Tunisie a perdu 137 mille emplois, notamment dans les secteurs de l'agriculture (64 mille postes), le tourisme (16 mille), l'industrie et les services (57 mille). C'est ce qu'on a annoncé, mercredi 09 novembre, à l'Institut national des Statistiques (INS), lors d'une rencontre avec la presse. La situation de l'emploi en Tunisie a observé également l'arrivée de 213 mille demandes supplémentaires au cours de la même période. Selon M. Habib Fourati, directeur central des statistiques démographiques et sociales, la perte d'emplois dans le secteur agricole, surtout après la Révolution, est, principalement, attribuée au changement de mentalité en faveur de la recherche d'un emploi rémunéré. Par contre, le secteur du bâtiment a enregistré une augmentation de 3 000 postes d'emploi, en raison de la prolifération des constructions anarchiques. Dans ce sens et pour remédier à cette situation, le gouvernement de transition a lancé des mesures d'urgence dont le programme de recrutement dans la fonction publique et le secteur privé. La situation de l'emploi en Tunisie se veut, selon les chiffres de l'INS, relativement inquiétante surtout que la Tunisie comptait, en mai 2011, 704 mille chômeurs, contre 491 mille une année auparavant, soit 213 mille chômeurs de plus. Le taux de chômage s'estimait à 18,3% (mai 2011) comparé à 13% en mai 2010. Pour les diplômés de l'enseignement supérieur, le taux de chômage passait de 22,9% à 29% entre mai 2010 et mai 2011. Notons que la rencontre a coïncidé avec l'organisation d'un sit-in par des contractuels travaillant à l'Institut depuis 2004. Les contestataires, des diplômés de l'enseignement supérieur, revendiquent leur titularisation et le paiement de leurs salaires suspendus, depuis mai 2011. Meriem Kh