« Responsabilité social de l'entreprise », tel l'intitulé du colloque régional magrébin organisé jeudi 17 novembre à Tunis, par la Fondation Konrad Adenauer en collaboration avec l'Association des responsables de formation et de gestion humaines dans les entreprises (ARFORGHE). De nombreux intervenants tunisiens et maghrébins ont pris part à ce séminaire ainsi que de représentants des médias. Le président de l'ARFORGHE, M. Hatem Bacha, a précisé que chaque entreprise responsable est appelée à adapter les pratiques de la gestion économique, sociale et environnementale. Elle doit avoir également une nouvelle vision de sensibilisation au développement durable et à la création d'emploi. De son côté, M. Ridha Boukraa, sociologue et professeur à l'Université de Tunis a révélé qu'il est difficile de responsabiliser l'entreprise tant que le système global dans lequel elle s'intègre n'est plus responsabilisé. Pour M. Boukraa le concept de la responsabilité sociale des entreprises (RSE), est apparu dans le contexte de l'accroissement de la mondialisation. C'est une notion dans laquelle les entreprises intègrent les paramètres sociaux, environnementaux, et économiques dans leurs activités. Plus simplement, c'est la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable. Elle couvre, la qualité globale des filières d'approvisionnement, de la sous-traitance, le bien-être des salariés, leur santé et l'empreinte écologique de l'entreprise. « La RSE a trait aux valeurs et au fonctionnement de libéralisme. Ceci est occulté par les séances théoriques et pratiques de l'entreprise ». M. Boukraa a indiqué que durant l'ère de Ben Ali, « la RSE était considérée comme une pratique sauvage et irresponsable avec une forme de néolibéralisme. Par conséquent, la Révolution était un contre cris de ce système néolibéral qui est devenue après un phénomène universel. La RSE contribue à mettre en œuvre de nouvelles régulations et une bonne gouvernance d'entreprise quelque soit sa taille grande, moyenne ou petite notamment dans les pays en développement et ceux dits développés.