« Un décret-loi pour la micro-finance vient d'être adopter par le ministère des Finances. L'objectif est d'organiser davantage les activités des institutions de micro-finance », a déclaré Mme. Souhir Taktak., directrice chargée du financement sectoriel auprès du ministère. Au cours de la réunion périodique des mass médias tenue vendredi 18 novembre à la Kasbah, Mme Taktak a précisé les principaux objectifs de la nouvelle réglementation qui consistent à promouvoir le développement régional et à permettre aux catégories sociales démunies d'accéder aux services financiers. Le premier axe porte sur la redéfinition des institutions de micro-finance : il s'agit de deux catégories : des sociétés anonymes avec un capital minimal de 3 millions de dinars et des associations avec un apport propre d'au moins 200 mille dinars. Le 2ème volet concerne l'élargissement de l'activité des IMF à la micro assurance dont l'objectif est d'intégrer le maximum de population cible dans ce nouveau service. Ceci va permettre également aux IMF de commercialiser des produits d'assurance. Le 3ème axe concerne la mise en place d'une nouvelle autorité de contrôle qui va veiller à l'application de ce nouveau cadre juridique. Ainsi, elle sera chargée de la supervision du secteur de la micro-finance en Tunisie, qui sera autonome et indépendant : « Ceci va garantir la transparence des associations dans leur relations avec les clients et le respect des procédures d'octroi de crédits ». Le bilan d'activités des IMF confirme qu'on a actuellement deux grands réseaux : La Banque tunisienne de Solidarité (BTS) et le réseau international des ONG. Près 289 associations opérant dans le secteur de micro-finance ont accordé 530 mille crédits dont chaque prêt ne dépasse pas 500 mille de dinars. Il s'agit également de 6 filières d'ONG qui ont octroyés 820 mille crédits. Le taux de recouvrement pour la BTS est 34% contre 95% pour les ONG.