« La violence à l'égard des femmes dans le contexte de la transition » tel est l'objet de la journée organisée vendredi 25 novembre, par l'Association tunisienne Femmes& Leadership. Cette rencontre coïncide avec la célébration de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Mme. Insaf Gamaoun, membre de l'association, est catégorique : « Nous sommes réunis aujourd'hui pour dire à tout le monde que nous sommes contre la violence de l'être humain notamment les femmes qui sont les plus touchées par ce genre d'actes» La Révolution a été faite pour la dignité et la tolérance. Mme Gamaoun a fait ce constat : « On a remarqué, depuis le 14 janvier, une montée de haine et de violence envers les femmes surtout dans leurs milieux de travail. Plusieurs d'entre elles ont été choquées et insultées, dans leur institution de travail, en raison de leur mode de s'habiller ou de penser et ça nous révolte ! Car, normalement on devrait consolider nos droits et on devrait se respecter mutuellement en tant que Tunisiens et êtres humains.». De son côté, Mme. Dorra Mahfoudh a affirmé que la date du 25 novembre a été choisie par les Nations unies pour cette journée internationale : « Son origine remonte à 1960 en souvenir des sœurs Mirabal tuées pour avoir milité contre le dictateur Rafael Trujillo qui gouvernait la République dominicaine. Ces femmes sont aujourd'hui considérées comme des martyres ». A l'échelle mondiale, pas moins d'une femme sur deux fait l'objet d'actes de violence de la part de son compagnon et une femme sur cinq est victime ou menacée d'agression sexuelle. D'après une campagne lancée en 2008, par le secrétaire général de l'ONU pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes, près de 130 millions de femmes ont été victimes de mutilations sexuelles. Mme. Monia Ammar a révélé que la violence envers les femmes prend de nombreuses formes : « La a un énorme coût économique et social car elle réduit sensiblement la contribution des femmes au développement, à la paix, à la sécurité et aux droits de l'homme » Selon Mme. Ammar, il est nécessaire de dispenser la culture du droit international qui a pour objectif la protection des femmes contre toutes formes de violence. Toutes les composantes de la société civile sont appelées à réagir dans ce contexte via l'organisation des meetings ayant pour objectifs la diffusion des valeurs de la parité et de l'égalité. Il s'agit également de structurer des séances de coaching réservées aux femmes afin de renforcer ses capacités en communication. Manel.K