A l'occasion de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, Mme Leila Ben Ali, épouse du président de la république et présidente de l'organisation de la femme arabe, a adressé aux premières dames dans les pays arabes, membres de l'Organisation de la Femme Arabe, et aux membres du conseil supérieur de cette organisation, un message dont voici le texte: « Au nom de Dieu, Le Clément, Le Miséricordieux Majestés, Altesses, Excellences, Mesdames les membres du conseil supérieur de l'organisation de la femme arabe Les nations et les peuples du monde entier célèbrent demain, mercredi 25 novembre 2009, la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Cette journée offre l'occasion à la communauté internationale de réaffirmer sa détermination à aller de l'avant pour franchir de nouvelles étapes sur la voie de la protection des droits de la femme, la préservation de sa dignité, la promotion de ses conditions et l'instauration d'un soutien international effectif pour réaliser l'égalité totale et la justice parfaite entre les deux sexes, l'objectif étant de lutter avec davantage d'efficience contre la violence subie par la femme, sous toutes ses formes et ses manifestations. Cette violence est un phénomène dont souffre la femme dans toutes les sociétés humaines, quelles que soient leurs spécificités culturelles, religieuses et politiques. Elle porte atteinte à l'humanité de la femme et menace ses droits fondamentaux, sa sécurité et son intégrité physique et morale. L'élimination de la violence contre les femmes est une nécessité civilisationnelle, sociale et morale. elle est aussi une partie intégrante de la lutte contre toutes les formes de violence dans le monde d'aujourd'hui. Elle est étroitement liée à l'élimination de l'analphabétisme, de la pauvreté et de la faim et à la lutte contre les conflits armés et contre toutes les formes d'extrémisme et d'obscurantisme. La journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes est aussi une occasion pour rappeler les différentes formes d'oppression, de menace et de violence subies par la femme arabe en Palestine. C'est aussi une occasion pour mettre l'accent sur la nécessité d'adopter les mesures qui s'imposent pour dynamiser les dispositions du droit international humanitaire et pour protéger les femmes victimes de la guerre, de l'occupation et des conflits armés dans toutes les régions de la planète. Tout en saluant avec satisfaction l'effondrement du mur du silence sur le phénomène de la violence contre la femme dans nos sociétés arabes, où la prise de conscience est de plus en plus manifeste et où les structures gouvernementales, les organisations et les associations multiplient les initiatives et conjuguent leurs efforts pour lutter contre les causes et les conséquences de ce phénomène et pour endiguer sa propagation, nous sommes convaincus de la nécessité de veiller à élaborer une approche stratégique préventive et cohérente qui repose sur un diagnostic scientifique et un traitement précis est global du phénomène, comme condition essentielle pour la réalisation d'une mutation qualitative et concrète dans notre action visant à éliminer la violence contre la femme dans nos sociétés arabes. C'est précisément cette approche que la Tunisie s'emploie à mettre en oeuvre, à travers l'adoption d'une stratégie nationale de prévention des comportements violents au sein de la famille et de la société, de manière à contribuer à la mobilisation des énergies et à l'intensification des efforts pour sensibiliser à la gravité de la violence en général et à la violence contre la femme, en particulier, partant de la conviction que la protection de la femme contre la violence est la pierre angulaire pour l'édification d'une famille équilibrée et l'instauration des fondements d'une société solidaire. Nous sommes profondément convaincus que l'organisation de la femme arabe sera au premier rang des forces qui veilleront à la concrétisation des aspirations des peuples arabes à rehausser la place de la femme et à promouvoir son rôle dans la conception des contours du présent et de l'avenir de notre nation arabe. Nous sommes, également, confiants que l'organisation de la femme arabe oeuvrera à la formation des compétences nécessaires et à la prospection des changements que connaissent les sociétés arabes. L'organisation de la femme arabe veillera, également, à édifier des partenariats efficients entre toutes les institutions de socialisation de l'enfance et des jeunes au premier rang desquelles la famille, l'école les médias et les différentes composantes de la société civile, de manière à diffuser la culture des droits de la femme et à la protéger contre toutes les formes de discrimination et de violence. Nous saluons la volonté de l'organisation de la femme arabe de renforcer l'échange d'expertises et d'informations entre les Etats membres de l'organisation dans le domaine de la lutte contre la violence à l'égard de la femme, en vue de s'en inspirer dans l'élaboration d'une stratégie arabe pour la protection de la femme contre la violence, stratégie que l'organisation de la femme arabe se propose d'adopter en 2010. C'est, précisément, dans ce cadre que s'inscrit l'atelier arabe de travail qui se tiendra à Tunis du 6 au 8 décembre 2009. Nous formons l'espoir que l'observatoire des législations sociales et politiques dont nous avons proposé la création parviendra à identifier les différents phénomènes sociaux se rapportant à la femme y compris le phénomène de la violence. Nous formons aussi l'espoir que cet observatoire parviendra à proposer les mesures et les dispositions pratiques adéquates pour lutter contre la violence à l'égard de la femme, de manière à préserver sa dignité et à sauvegarder la cohésion de la famille et la stabilité de la société. Puisse dieu nous assister et couronner nos travaux de succès.