« Un homme politique ne peut pas rester éternellement au pouvoir et doit savoir partir. Ma place sera comme auparavant, au cœur de la scène politique », a précisé M. Béji Caïd Essebsi, Premier ministre sortant. Caïd Essebsi s'apprête à passer dans l'opposition. Il semble décidé à poursuivre le combat. Cependant, cette fois-ci, ça sera de l'extérieur du pouvoir, dans l'opposition. M. Essebsi cherche à créer un parti moderne. Son objectif : mener le pays à bon port. Selon le quotidien « Assabah », le parti de l'ex Premier ministre s'appellerait le parti « Zeïtouna ». Il compte rallier des partis dits « bourguibistes », qui n'ont pas obtenu des résultats encourageants lors des élections du 23 octobre, ainsi que des partis progressistes et des partis du centre et de la gauche. Caïd Essebsi sera le fédérateur. Il vise à obtenir le ralliement du reste de l'opposition pour former un bloc face à Ennahdha. Essebsi n'est pas seul dans ce combat. Des partis politiques centristes ainsi que des partis de gauche ont, également, décidé de créer un front politique uni, en vue de contrer Ennahdha. M. Ahmed Néjb Chebbi, chef historique du Parti démocratique progressiste (PDP), a tendu la main aux formations du bloc démocratique et moderniste. M. Chebbi a invité Ettajdid et Afek Tounes à former ensemble une coalition démocratique progressiste. La formation d'un « front commun » contre le pouvoir est une décision claire ! Le pari est de former des forces politiques ayant suffisamment de poids pour qu'elles puissent concurrencer le premier parti. Notons que Béji Caïd Essebsi annoncerait la création de son parti lors d'une conférence de presse.