30% des ressources du budget de l'année 2012 proviennent d'un emprunt et 70% des ressources propres de l'Etat. Fixé à 22 935 millions de dinars (MD), le budget consacre la part du lion au volet social. Il représente 68% des dépenses de gestion, estimées à 13 540 MD. Pour ce qui est des dépenses de développement, évaluées à 5 200 MD, elles sont dédiées à 68%, au secteur économique. Le projet de budget de l'Etat vise à circonscrire le déficit budgétaire à 6 % du PIB, pour un volume de la dette publique de 46,2 % du PIB, fin 2012, contre 43,3%, fin 2011. Selon le document du budget, 6% est considéré comme un taux acceptable, eu égard aux conditions exceptionnelles par lesquelles passe l'économie nationale. Il s'agit à l'avenir, de maîtriser le déficit et de le maintenir à un niveau bas pour abaisser le niveau de l'endettement public. 4 070 MD ont été alloués au remboursement du service de la dette publique (principal et intérêts). Il s'agit de permettre à l'Etat d'honorer ses engagements aux plans intérieur et extérieur. La Tunisie aura à rembourser en 2012, 960 MD au titre de l'emprunt émis en 2002, sur le marché financier international (650 MD de dollars) ainsi que des bons du trésor assimilables (420 millions de dinars). Le document du budget table sur une pression fiscale de l'ordre de 19,3 %, en tenant compte de la fiscalité sur les produits pétroliers et de 17,8 %, hors pétrole.