Un an après la Révolution, la section tunisienne d'Amnesty International (AI) a présenté, lundi 09 janvier, son rapport. L'absence totale de justice sociale en Tunisie et la lenteur dans le traitement du dossier des blessés et des martyrs de la Révolution y sont dénoncées. Lors d'une conférence de presse consacrée à la lutte contre la torture et toutes les formes de mauvais traitement, M. Lotfi Azzouz, directeur exécutif d'AI, a précisé que les violations continuent en raison de l'échec du corps judiciaire et de la corruption dans le corps sécuritaire. Il a, à cet effet, appelé à œuvrer pour garantir le respect des droits de l'Homme en Tunisie dans la future Constitution, afin d'interdire la torture et toute forme de mauvais traitement. Rappelons que des militants des droits de l'Homme ont craint l'exécution de l'ex-Premier ministre libyen Al-Baghdadi Al-Mahmoudi, détenu en Tunisie. Ils ont appelé, vendredi, le président tunisien à ne pas autoriser son extradition vers la Libye. «Nous demandons au président de la République de ne pas autoriser l'extradition aux nouvelles autorités libyennes si celles-ci ne garantissent pas un procès équitable», a indiqué Sondès Garbouj, présidente de la section tunisienne d'Amnesty international. Cette déclaration a été faite, lors d'une conférence à l'initiative de 15 ONG dont Human Rights Watch (HRW), la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l'Homme (LTDH), Amnesty International ou l'Association tunisienne contre la torture...