La Tunisie sera le nouveau site d'investissement de la banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd). Désormais, le pays bénéficiera de l'assistance et du soutien de la Banque dont la Tunisie est devenue membre depuis décembre 2011. C'est au cours d'une conférence de presse tenue mercredi 25 janvier 2011 que le vice-président de la Berd a promis d'aider les pays où la démocratie avance. Le vice-président de la banque est en visite en Tunisie pour examiner les moyens permettant le démarrage effectif de la coopération entre la Tunisie et cette institution financière et d'identifier les domaines prioritaires de collaboration. Selon un responsable du Fonds monétaire International (FMI), la Berd travaille seulement avec les pays où la démocratie est bien acheminée : « La Berd est entrée en Tunisie depuis 4 ou 5 mois. Son programme est révolutionnaire ». Un montant allant jusqu'à 2,5 milliards d'euros sera investi dans les régions du Sud et de l'Est de la Méditerranée à savoir la Tunisie, le Maroc la Jordanie et l'Egypte : « Il s'agit de la capacité de la banque à investir dans cette région à l'horizon 2015. Nous souhaitons investir ¼ ou ½ en 2012. Par la suite notre capacité d'investir augmentera en fonction de notre connaissance de ces pays», a indiqué M. Josué Tanaka, directeur manager de la Berd. Pour être plus proche de sa cible, la banque implantera son premier bureau en Tunisie dans les prochains mois. « Le grand défi auquel la Tunisie devrait faire face est comment fournir de l'emploi. Une des directions principales que nous devrons réaliser est le développement des PME, soit en travaillant directement avec ces entreprises soit en passant par les banques tunisiennes de manière à appuyer le financement des PME. Les domaines d'intervention de la Berd en Tunisie sont les PME et les investisseurs étrangers qui viennent en Tunisie. Le secteur bancaire sera aussi la priorité de la banque grâce à son rôle crucial en matière d'investissement, d'appui aux entreprises et de développement des zones de croissance économique. On veut faire du secteur financier une force dans le pays. Le troisième domaine d'intervention est celui de l'infrastructure, l'énergie et le transport. Autre domaine très important relevant de la transition a attiré également l'intérêt de la banque. Il s'agit de créer et renforcer les autorités locales afin qu'ils passent à un modèle où les collectivités locales puissent avoir une capacité d'investir et de gérer l'infrastructure et les services locaux.