Bis repetita ! L'éternelle et interminable partie de cache-cache entre la mairie de Bizerte et les innombrables commerçants à la sauvette a repris en cette matinée du jeudi 26 janvier 2012. Ces vendeurs de denrées aussi éclectiques que surprenantes ont squatté les trottoirs de la principale avenue de la ville paralysant tous déplacements des gens et des biens. Les nombreux rappels à l'ordre n'ont servi strictement à rien et la mairie, en guise de démonstration de force, fait des descentes « musclées », dégage les intrus et s'en retourne à ses pénates. La « propreté » des lieux ne dure que le temps que durent les roses, l'espace d'un matin et les rues de reprendre leur aspect de profonde anarchie au grand dam d'une population qui décidément pense que leur cité a bien été changée. Cette opération de jeudi a surpris les passants et les riverains par l'ampleur des forces mobilisées. Mais ils demeurent sceptiques quant à l'efficacité de cette énième action et jurent que la situation reviendra à son point de départ sitôt que les forces de sécurité auront le dos tourné. Il est un fait que l'exaspération des habitants monte chaque jour davantage. L'on exige une solution radicale et définitive et une levée des multiples nuisances provoquées par une situation qui n'a que trop duré. Il se murmure que l'on se prépare à effectuer une marche pour demander au président de la délégation spéciale de la ville de « dégager ». On lui reproche, évidemment, « son incapacité et celle de son équipe d'affronter avec le courage et la compétence nécessaires les problèmes qui pèsent sur la ville. »