Les Tunisiennes et les Tunisiens sont loin de l'obscurantisme. Ils le condamne. C'est un peuple souverain. Il n'a pas accepté les Trabelsi et Ben Ali, ces clans honnis, mais aussi les salafistes, qui ont fait leur entrée en politique dans la Tunisie révolutionnaire. Mercredi 1er février, des échanges de tirs ont eu lieu dans la localité de Bir Ali Ben Khalifa, dans le gouvernorat de Sfax, entre les unités de la garde nationale et de la sûreté nationale d'un côté, et 3 individus appartenant à la mouvance salafiste de l'autre. Avant même 24 heures, M. Ali Larayedh, ministre de l'Intérieur, a tenu une conférence de presse pour donner des éclaircissements sur les affrontements qui ont eu lieu. Avant même 24 heures, les forces de l'armée, de la garde nationale et de la police sont venues à bout des trois terroristes - deux tués parmi les individus armés et un arrêté. Les agents de l'ordre ont démasqué le réseau terroriste. Les trois hommes appartiendraient au groupe de Slimane. La menace des réseaux terroristes ne cesse de grandir jour après jour. Pour la énième fois, les forces de l'ordre sont intervenues pour lever les sit-in des salafistes à la faculté des Lettres de la Manouba. Des incidents similaires ont eu lieu dernièrement à la faculté des lettres de Sousse et à l'université de Gabès. La faute incombe au ministère de l'Enseignement supérieur qui a brillé par sa discrétion et ses tergiversations tout au long de la crise. Le ministre de l'Enseignement supérieur, M. Moncef Ben Salem, a gardé le silence. Cette attitude se situe dans la droite ligne de la position d'Ennahdha qui s'est toujours attaché à ce qu'il ne soit pas débordé sur sa droite. Cette position ferme va encore mettre de l'huile sur le feu, si le gouvernement ne met pas, d'une manière radicale, un terme à ce jeu. Une invasion du salafisme risque de se produire dès que sa force sera garantie par l'absence de volonté politique contre les présences et les agissements condamnés par tous les médias.