« L'islam n'accepte pas le mariage coutumier (orfi). Une halte à ceux qui, en vue de parvenir à leurs fins, se permettent de déformer le texte religieux, c'est se moquer de l'islam. Le mariage « orfi » n'est autre qu'un manque de respect envers la femme », a indiqué Abdelfatteh Mourou dans une interview accordée à Jawhara.Fm. En rapport avec la visite du prédicateur égyptien Wajdi Ghenim en Tunisie, Cheikh Mourou se dit ne pas rejeter ce genre de visite mais ajoute que pour « venir nous parler de religion et de l'islam, ces prêcheurs sont dans l'obligation de prendre en considération les habitudes du pays. Ce qui dérange et agace, c'est que ces prédicateurs parlent de pratiques religieuses comme si c'était des pratiques inéluctables, alors que pour la plupart ces questions ne se posent même pas en Tunisie, tel est le cas de m'excision, qui date de l'ère des Pharaons. J'appelle à cette occasion les jeunes qui se laissent facilement manipuler par les discours de ces prédicateurs, à ne pas être influencés. Concernant l'invasion alarmante des salafistes, M. Mourou a indiqué que le combat des courants de pensée ou les croyances religieuses n'est plus à l'ordre du jour : « Le contraire serait un manquement aux objectifs de la Révolution. Ceci dit, Le gouvernement devra plutôt être aux aguets contre ceux qui enfreignent la loi, et ce, peu importe leur motif. Pour ceux qui veulent instaurer un Emirat islamique, en recourant à la force et à l'usa des armes, l'ère du despotisme et du totalitarisme n'est plus, le peuple n'acceptera plus le recours à la violence. Le gouvernement doit s'éloigner des questions qui peuvent être la cause d'une division entre les composantes de la société civile, ce ne sont pas des questions qui se règlent par un simple vote, mais doivent être étudiées profondément avant de trancher ». Investir en Tunisie