« Le mouvement d'Ennahdha n'a aucun rapport avec la détention du directeur d'Attounissia, Nasreddine Ben Saïda », a indique le leader du mouvement, Rached Ghannouchi, lors d'une conférence de presse tenue, jeudi 23 février à l'Ariana. M. Ben Saïda vient de bénéficier d'une mise en liberté jusqu'à l'audience du 8 mars prochain. Certaines personnalités ont signalé que la détention du responsable du journal a été provoquée par certains membres du mouvement Ennahdha, pouvoir exécutif actuel du pays. « La magistrature est indépendante. Ni le gouvernement, ni Ennahdha n'ont un rapport avec l'affaire du directeur d'Attounissia. Quelque soit le jugement des journalistes, on ne doit pas les emprisonner. Le journaliste peut commettre des erreurs et c'est la magistrature qui s'en occupe. Contrairement a ce qu'a été dit, le mouvement Ennahdha est solidaire de la liberté d'expression et des médias. En revanche, les médias devraient respecter les normes professionnelles. Personne ne leur demandé de ne dire que le beau, la Révolution a mis fin à tout cela. On veut des medias qui rapportent l'événement avec le maximum d'objectivité, même cela ne peut pas exister ! » Au sujet des salafistes, M. Ghannouchi a indiqué que la violence est une mauvaise démarche : « La meilleure solution pour mettre fin à ce phénomène est le dialogue ». Concernant le congrès international sur la Syrie, prévu le 24 février 2012, en Tunisie, le leader d'Ennahdha a indiqué que notre pays a accueilli cette manifestation comme symbole de soutien au peuple syrien qui souffre depuis bien trop longtemps : « C'est la moindre des choses que la Tunisie pourra avancer à ses frères syriens. Seront invités à ce Congrès les amis de la Syrie ». A une interrogation sur l'avenir de la Troïka, M. Ghannouchi a fait savoir que la fusion entre les trois partis à savoir, Ennahdha, CPR et Ettakatol est un choix stratégique : « C'est la partie capitale de la Révolution qui a fait combiner un parti islamiste et deux autres modernistes. Il ne s'agit pas d'un gouvernement dominé par un seul parti ». Investir en Tunisie