A l'issue de la réunion du président de l'Assemblée nationale constituante avec les chefs des groupes parlementaires, il a été décidé d'accorder une intervention d'une minute à chaque député, lors des discussions avec les membres du gouvernement, organisées périodiquement au siège de l'ANC. Suite à cette décision, l'opposition a manifesté son mécontentement et son refus. Elle a jugé insuffisant le temps de parole qui lui est accordé. Le membre du PDP, M. Issam Echebbi, a considéré qu'avec l'adoption de cette décision, les partis de la troïka auront la part du lion dans les interventions. Le parti d'Ennahdha par exemple aura 89 minutes d'interventions. Il a compté également le temps de parole des partis alliés d'Ennahdha. Lors d'une intervention téléphonique sur Mosaïque Fm, M. Echebbi a déclaré, que l'opposition pense sérieusement boycotter la séance de discussion avec le gouvernement prévue jeudi 1er mars 2012 : « On ne veut pas être un décor. On va s'absenter demain si le gouvernement ne recule pas sur la décision d'une minute pour chaque député. On est pour l'organisation du temps de parole mais sans nuire à notre tâche de discuter, de suggérer et de conseiller ».