Les affrontements entre les sit-inneurs et le personnel de la télévision nationale ne cessent d'empirer. M. Noureddine Arbaoui, membre du bureau exécutif du mouvement Ennahdha, a nié, mardi 24 avril 2012, l'implication de son parti dans le sit-in observé depuis lundi, devant le siège de la télévision nationale, se servant des mêmes méthodes chères à son mouvement, alors que tout indique qu'au moins une complicité existe entre Les contestataires et les dirigeants d'Ennahdha, les morts d'ordre étant tellement semblables, voire identiques ! Le Nahdhaouis a démenti, sur Midi Show de Mosaïque FM, toutes les accusations : « Ces accusations ne sont pas chose nouvelle ! Je tiens à ce que l'opinion publique sache qu'Ennahdha a pour but de rendre à l'Etat son prestige. Il n'est pas dans son intérêt de pousser les gens à protester contre la télévision nationale ». M. Mohamed Saidi, secrétaire général du Syndicat de base de la télévision nationale, a indiqué que l'affiche avec « Tunis 7 à vendre » était une provocation et une humiliation pour tous les employés : « Aujourd'hui et malgré la décision du ministère de l'Intérieur de mettre un terme à ce sit-in, les agressions se sont poursuivies. Le journaliste Fathi Khiari a été transporté à l'hôpital et Hamadi Assili a été violenté. Les sit-inneurs ont même reçu des renforts et leur nombre a augmenté ! ». Le confrère Néji Bghouri, membre de l'Instance nationale indépendante pour la réforme de l'information et de la communication, INRIC, a trouvé cette situation très dangereuse car les institutions de l'Etat n'ont plus d'immunité. Il a précisé, sur les mêmes ondes, que cela fait 54 jours que le sit-in perdure : « Il n'y a aucun Tunisien capable de tenir toute cette période loin de son boulot et loin de sa famille sans l'aide et le soutien d'une partie quelconque ». L'ex-président du syndicat des journalistes a affirmé que la seule partie qui tire profit de ce sit-in est le mouvement Ennahdha : « Les slogans des sit-inneurs sont une suite logique aux déclarations de ses dirigeants relatives à la privatisation de la chaîne nationale. Tout cela est une grave confusion entre l'Etat et le parti politique ».