Nabiha Kammoun Tlili, présidente de la Chambre nationale des jardins d'enfants et des crèches, CNJEC, a dénoncé, jeudi 21 juin, lors d'une conférence de presse au siège de l'Institut arabe des chefs d'entreprises, les nouvelles pratiques qui menaçaient l'enfance en Tunisie. L'organisation a déjà présenté un programme contenant 22 propositions pour limiter les dangers et réglementer cette nouvelle mode ; « les écoles coraniques qui font de la religion un commerce » comme les a appelés Mme. Kammoun Tlili. Elle proteste contre les nouvelles pratiques des écoles coraniques : « Le manque de supervision et de contrôle a engendré une anarchie dans ce domaine. Aujourd'hui, dans ces écoles, on apprend aux gamins des leçons qu'ils ne comprendront jamais à leur âge, comme par exemple la séparation entre les sexes. Ajoutons à cela les méthodes anti pédagogiques, et le coup de pousse du ministère de l'Education, qui, et pour un but politique, veut rajeunir l'âge scolaire. Toutes ces pratiques présentent un danger pour notre enfance ». La CNJEC demande de réglementer le secteur. Mme. Kammoun Tlili estime qu'on doit maintenir l'âge scolaire et fortifier le contrôle du ministère de l'Education et du délégué de protection de l'enfance : « Les écoles coraniques doivent s'en tenir au programme émanant du ministère des Affaires religieuses. Mais surtout on doit penser à nos enfants et à leur innocence ». Faute de la non-réaction du ministère, la CNJEC menace d'organiser des mouvements de protestation le 25 juin 2012. Affaire à suivre…