L'enjeu en Tunisie est plutôt d'ordre socio-économique et n'a rien de religieux, ni de doctrinal. La pauvreté, le chômage et les disparités régionales sont des terrains favorables aux tensions sociales. C'est ce qu'a affirmé le Chef du gouvernement, Hamadi Jebali, qui a participé à une conférence sur le thème : « Tunisie, le renouveau économique, quelle politique pour quels projets entre la Tunisie et la France ». Invité d'honneur à la 10e édition de Planète PME à Paris, M. Jebali, s'est efforcé, jeudi 28 juin 2012, de rassurer son homologue français, Jean-Marc Ayrault, sur la situation du pays : « Aujourd'hui en Tunisie, il y a certes des réussites, des obstacles et même des échecs que nous œuvrons à surmonter. Nous invitons les investisseurs tunisiens et français particulièrement à investir en Tunisie pour garantir la réussite de cette expérience et gagner la bataille de la démocratie en Tunisie et dans la région arabe ». Le Chef du gouvernement a ajouté que le pays a remporté des points positifs malgré les extrêmes de gauche comme de droite, mais la société tunisienne, qui prône le juste-milieu, finira par converger vers cette voie : « Le pays dispose de tous les atouts pour réussir. C'est un avantage et au même temps une responsabilité pour nous. Aujourd'hui, l'image de la Tunisie a plus que jamais besoin d'être renforcée. Nous ne demandons pas de cadeau mais nous comptons beaucoup sur nos partenaires pour remonter la pente ». En ce qui concerne les garanties sécuritaires offertes aux investisseurs en Tunisie, il a mis l'accent sur l'impératif d'identifier des solutions durables aux problèmes socio-économiques et de réviser la loi régissant le secteur des investissements vers davantage d'incitations. M. Jebali a insisté sur un meilleur ciblage de l'investissement dans le secteur immatériel et le rapprochement entre les régimes offshore et on shore. Il a également parlé de la promulgation d'une charte de l'investissement qui portera sur la simplification des procédures administratives pour les promoteurs et l'amélioration des mécanismes de création des PME.