La conférence de presse, organisée mercredi 4 juillet 2012 à l'Hôtel Africa El Mouradi, à Tunis, par la direction de Meublatex n'avait pas seulement pour objet de traiter de la situation des différentes sociétés du groupe Meublatex et de leurs perspectives d'avenir. Elle venait éclairer l'opinion publique sur une situation tendue que vient de vivre cette grande entreprise, sinon sur un conflit qui l'oppose à l'UGTT, suite à la grève observée durant trois jours par les ouvriers de toutes les sociétés du groupe sur tout le territoire du pays. MM. Khaled Bouguerra et Sofiène Tlili, conseillers juridiques de Meublatex, accompagnés de Hamdi Hassen, Chef de service des ressources humaines du groupe, étaient là pour mettre les points sur les « i » et répondre aux questions des journalistes. Pourquoi la grève a-t-elle eu lieu maintenant ? S'était demandé Khaled Bouguerra et de répondre : « Elle est plutôt orchestrée contre la personne même de Néji Mhiri, le PDG de Meublatex. Car, a-t-il ajouté, c'est devenu une mode de qualifier les personnes qui réussissent ; le cas de Néji Mhiri qui a investi dans les meubles, dès 1972 et dans l'hôtellerie, depuis 1982, d'avoir été au service du président déchu et de ses gendres, ou de s'approcher des partis au pouvoir aujourd'hui. Ce n'est là que des discussions « de café » dépourvues de toute argumentation fiable, comme de bien entendu ». De son côté, Sofiène Tlili a tenu à préciser que la mort subite de l'ouvrier Mohamed Ben Khélifa, originaire d'Enfidha et père de quatre enfants, n'avait aucun lien avec son « soi-disant » licenciement. « Que celui qui détient la lettre officielle du renvoi de cet ouvrier, nous la fasse parvenir !. La campagne a été orchestrée afin de ternir l'image de marque de Meublatex. L'entreprise a eu, de ce fait, des pertes directes et apparentes de vingt milliards, suite à cette grève de trois jours et non d'un seul, comme habituellement dans les entreprises publiques et privées. Le moment choisi était celui du pic de sa production ; ce qui lui a porté préjudice auprès de ses clients par l'arrêt des ventes et de ceux potentiels. La main tendue au dialogue par l'UGTT ne va pas de pair avec son insistance à la grève. Toutefois, le travail a repris, crescendo, au sein de l'entreprise. D'ailleurs, Meublatex a soutenu l'UGTT en lui ouvrant les portes de ses hôtels en 2002 et 2006 pour la tenue de ses congrès à Djerba et à Skanès-Monastir. De ce fait, il faut savoir raison garder pour le bien des deux parties en conflit ».