« Le limogeage du gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Mustapha Kamel Nabli, n'est pas recommandé. Il risque d'amener, entre autres, l'agence de rating Moody's à baisser la notation souveraine de la Tunisie », a affirmé Ridha Saidi, ministre auprès du Premier ministre chargé des Dossiers économiques. M. Saidi a précisé que ces dires ne viennent pas de vide. Ce sont le résultat de plusieurs contacts et entretiens effectués avec des experts économiques internationaux, sur cette affaire : « Ce scénario est possible en ce sens où les agences de rating tiennent beaucoup compte dans leur évaluation de la situation macro politique et socio- économique d'un pays du degré de stabilité des institutions de l'Etat au nombre desquelles figure en bonne place l'institution de la Banque centrale ». Il a ajouté, vendredi 12 juillet, sur les ondes de Express FM, que ce limogeage a pris, aujourd'hui, une dimension politique : « Il est actuellement du ressort de la Troïka. Il ne doit pas occulter, en aucune manière, l'impératif de réformer et d'assainir le secteur bancaire qui était du temps du régime déchu, aux seuls services des membres de « la famille » et de quelques particuliers influents ».