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Tunisie : l'article 28 ou l'art de biaiser
Publié dans Investir En Tunisie le 14 - 08 - 2012

Entre le 5 et le 10 juin 1967, Israël déclenche la troisième guerre israélo-arabe dite des « Six jours » et occupe le Sinaï, la bande de Gaza, la Cisjordanie, Jérusalem-Est et le plateau du Golan.
Le 22 novembre 1967, le Conseil de Sécurité de l'ONU adopte à l'unanimité la résolution 242 qui prévoit l'évacuation des territoires occupés (of the territories). Tout le monde était persuadé qu'Israël devait se retirer de tous les territoires ci-dessus indiqués. Or, la version anglaise avait libellé, machiavéliquement, on en est aujourd'hui certain, de territoires (of territories). Ce fut pour les agresseurs sionistes un subterfuge pour tergiverser, atermoyer, biaiser, finasser, louvoyer, bref pour se dérober à tous ses engagements vis-à-vis des Arabes tout d'abord puis de l'opinion internationale, ensuite. Les conséquences d'une telle finasserie stylistique durent jusqu'à aujourd'hui et leurs effets néfastes sont ressentis quotidiennement par la population palestinienne et arabe.
Si j'ai évoqué cet épisode douloureux dans la vie de calvaire de tous les peuples arabes, c'est que dans la Tunisie postrévolutionnaire, l'on cherche apparemment à s'adonner à cet exercice de jeux de mots dans la rédaction du document le plus fondamental du pays pour des décades, peut-être pour des siècles à venir. Cet article voté en commission et qui parle de « complémentarité entre l'homme et la femme » prête selon tous les observateurs à équivoques et suscite méfiance et discussions acharnées. Les critiques dénoncent une volonté des « constituants », poussés par la majorité au pouvoir, d'alimenter le flou et le paradoxe et, l'occasion venue, de « tourner le mot incriminé à l'avantage de leur politique érigée contre la liberté, la dignité humaine, la justice sociale et l'égalité, contre la citoyenneté pleine et entière, contre l'égalité des chances.
Les initiateurs de ce texte fondamental s'en défendent bec et ongles, à l'image de Souad Abderrahim qui crie à la vilénie, à la diffamation et autres accusations malveillantes à l'encontre d'Ennahdha qui demeure, selon ses propres paroles, absolument fidèle à ses principes basés sur le respect des libertés, de toutes les libertés et que jamais l'idée n'a effleuré le parti islamiste de remettre en question les acquis précieusement obtenus par la femme tunisienne.
« Alors, pourquoi ne mentionne-t-on pas ces convictions, noir sur blanc, dans toute leur simplicité, afin d'éviter ces verbiages et surtout les tentations futures de vouloir relancer un débat stérile et remettre en question certains acquits ? » une question bien simple lancée par Mme Radhia Nasraoui, lors d'un débat sur la question dans Midi-Show du lundi. Que croyez-vous qu'elle répondit ? Que c'était une question de confiance et que ceux qui ont légiféré sont des hommes et des femmes d'une grande compétence qui savent parfaitement ce qu'ils disent et écrivent !
Rappelons à Mme Abderrahim, seule femme nahdhaouie à ne pas porter le voile (la bonne affaire !), que les voix obtenues par Ennahdha l'ont été sur la base d'une confiance qui lui a été accordée de garantir au plus vite certaines priorités vitales pour le pays et pour la population. Plusieurs mois après, le bilan du parti et du gouvernement majoritairement islamistes n'a fait qu'ébranler cette confiance car tout le monde est actuellement convaincu de son incapacité à répondre aux attentes. Les fuites en avant, les sombres et retentissantes affaires montées dans le but de détourner l'attention des questions sérieuses, une énergie dissipée dans des querelles sans fin et une négligence des affaires publiques entraînent des conséquences illustrées par ces mouvements de mécontentement généralisé dans bon nombre de régions, n'en déplaise à M. Ghannouchi qui veut faire accroire à « une situation stable et un climat serein »
Et puis, si réellement Ennahdha et les partis qui lui sont inféodés sont intimement convaincus par ces valeurs d'égalité des genres pourquoi ne le mentionnent-ils pas en toute clarté ?
Nous éviterions ainsi des pratiques aberrantes à l'israélienne et que, demain, nos enfants se détournent de l'essentiel pour poursuivre la discussion stérile sur le sexe des anges que nous leur aurons léguée.


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