La section de Hammamet du parti Al Jomhouri a organisé, mardi 14 août 2012, une soirée débat sur le paysage politique tunisien et son devenir en présence de Noomane Fehri, député à l'Assemblée nationale constituante, Fadhel Moussa, président de la commission de la magistrature au sein de l'ANC et Saïd El Aïdi, ancien ministre et actuel membre du bureau exécutif du parti. Noomane Fehri devait présenter devant une assistance nombreuse le parti Al Jomhouri qui selon lui est en train de se développer avec plus de 70 bureaux et 100 cellules : « Notre parti défend l'émergence d'une démocratie juste et durable et fonde son action sur les principes suivants: la mobilité sociale par le mérite, l'espoir et la rupture avec le passé ». Lui succédant, Fadhel Moussa a précisé que l'élaboration de la constitution n'est pas chose facile : « Nous venons d'achever un projet de brouillon de cette constitution qui sera discuté par l'ANC. Une fois le premier brouillon publié, nous vous invitons à faire part de vos suggestions et de vos améliorations et là j'appelle la société civile à s'impliquer car elle seule pourra bouger les choses ». Au sujet de la probabilité pour que la Constitution soit soumise au référendum, Fadhel Moussa rappelle qu'il y a des concertations à ce sujet et la Troïka prépare un projet d'amendement de l'organisation provisoire des pouvoirs publics. La Constitution ne sera pas prête d'ici le 23 octobre et là il faudrait tracer une feuille de route pour que les députés aient dans la tête et devant les yeux cet engagement moral de ne pas dépasser une date. Noomane Fehri a appelé à un consensus loin des divergences et des tensions. La rédaction de la Constitution peut se faire rapidement en six mois. A défaut, elle pourrait durer bien davantage. Clôturant cette soirée, Saïd El Aïdi a présenté une situation extrêmement préoccupante du secteur de l'emploi : « Le constat est alarmant pour un pays mieux doté naturellement en force de travail qu'en capital. Face à la précarité de l'emploi et l'augmentation croissante du nombre des chômeurs notamment les diplômés, il faudrait restructurer l'économie tunisienne , définir les stratégies, réformer l'enseignement, revenir à la culture d'excellence, réviser la fiscalité et accorder plus d'intérêt au développement régional et aux secteurs à forte valeur ajoutée comme les TIC, les énergies renouvelables et la biotechnologie ».