Les déclarations de Adel El Aimi, président de l'Association centriste de sensibilisation et de réforme -Al Jamiâa Al Wassatia Li Tawiâa Wal Islah-, que certains qualifient de « police religieuse », ne cessent de provoquer l'étonnement des Tunisiennes et des Tunisiens. La dernière était celle accordée, lundi 27 août 2012, au journal « Assarih » : Adel El Aimi a proposé l'ouverture du débat sur la polygamie. Le prédicateur a appelé le gouvernement actuel à la nécessité d'abroger le chapitre 18 du Code du statut personnel qui interdit la polygamie. Il a plaidé pour l'application de toute urgence de la loi de Dieu : « La polygamie serait la seule solution aux problèmes de la société tunisienne, lesquels trouvent leur origine dans la déliquescence de l'institution du mariage. Elle permet de lutter contre des problèmes sociaux et des vices tels que l'adultère, le célibat forcé des non-mariées, et même le viol ». La question qui se pose : jusqu'à quand la société civile va tolérer ce genre de remise en cause d'acquis sacrés ?