L'Institut de sondage Emrhod a réalisé, du 19 au 23 septembre, une enquête téléphonique sur deux principaux points : la cote des trois présidents et les intentions de vote. Moncef Marzouki, président de la République, recueille désormais 4,1 % de «tout à fait satisfaits» et 40,4% de «plutôt satisfaits» contre 27,3 % de «plutôt insatisfaits» et 24,3 % de «Tout à fait insatisfaits». Cela signifie la baisse de 3 points sur chacune des deux réponses favorables depuis le dernier sondage, effectué en juin dernier. Les «plutôt insatisfaits» grimpent de leur côté de 20,6 à 27,3 % ! Pour Mustapha Ben Jaafar, président de l'Assemblée nationale constituante, c'est presque le même scénario ; une chute plus sévère du nombre des «très satisfaits», qui passent de 9,1 à 3,1 %, et un recul plus léger des «plutôt insatisfaits», de 39 à 38 %. En ce qui concerne Hamadi Jebali, Chef du gouvernement, la question adressée aux personnes interrogées porte sur «le travail du gouvernement». De même, le camp des satisfaits connaît une nette diminution ; les «très satisfaits» passent de 10,9 à 4,5% et les «plutôt satisfaits» de 39,3 à 36,9 %. Dans le camp des insatisfaits ; de 20,4 à 28,7 % pour les «plutôt insatisfaits». Les «très insatisfaits», représentaient 25,7 % en juin dernier, ne sont plus que 24,9 %. A la question : «Pour quel parti politique voteriez-vous si les élections avaient lieu demain ?» ; le mouvement Ennahdha recueille 22 % mais est en recul de 3,5 points par rapport au dernier sondage. En deuxième position vient Nidaa Tounès, parti de Béji Caïd Essebsi, qui atteint les 13,4 %, réalisant une progression très nette puisque les derniers chiffres étaient de 5,2 %. Le CPR en troisième position (de 7,9 à 4,6 %) suivi par Al Joumhouri (de 4,2 à 4,5 %), Ettakatol (de 4 à 1,9 %). Pour ce qui est des personnalités politiques : c'est désormais Béji Caïd Essebsi qui caracole en tête, après une progression régulière sur les six derniers mois qui l'a fait passer de 2,8 à 11 % entre mars et juin, puis de 11 à 14,7 % entre juin et septembre. A l'inverse, Moncef Marzouki connaît une régression sévère : crédité de 21,8 % en juin, il n'en recueille plus que 9 !