Les prochaines élections législatives et présidentielles en Tunisie auront lieu le 23 juin, à la suite d'un accord entre les membres de la coalition au gouvernement. C'est ce qu'a annoncé le parti islamiste Ennahdha, qui domine cette coalition, dans la nuit de samedi à dimanche 14 octobre 2012. Au cours d'un débat organisé, dimanche, par El Massar, à Hammamet Sud, Samir Taieb et Nadia Chaabane ont pris positivement acte de l'annonce de la troïka et de sa prise de conscience alors qu'elle refusait d'admettre que la date du 23 octobre marque la fin de son mandat. Toutefois, estiment-ils, cette feuille de route constitue une confiscation de l'initiative de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) prévue le 16 octobre. « Nous refusons cette date qui coïncide avec les examens et la haute saison touristique, précise M. Taieb. Elle doit être révisée puisque les élections présidentielles et législatives ne peuvent être tenues en même temps. Cet accord a passé sous silence l'impartialité de l'administration et la dépolitisation des ministères de souveraineté ». A propos du paysage politique dans le pays, Samir Taieb a affirmé que « rien ne va chez l'alliance majoritaire qui peine encore à commencer son travail. Amateurisme, immaturité politique ou manque d'expérience, les bourdes de la troïka se suivent et ne se ressemblent pas. La situation est si grave, si dangereuse qu'il faut que toutes les forces démocratiques se rassemblent. Le pays a besoin d'un regroupement des forces porteuses de valeurs démocratiques pour la réalisation des objectifs de la Révolution. Nous continuerons, donc, à travailler pour la concrétisation du front démocratique capable de sauver le pays de son impasse ». M.Y Crédit photo : Rached Berrazegua