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Réactions
Publié dans La Presse de Tunisie le 21 - 09 - 2012

Samir Ben Amor, membre du conseil national du CPR : Les propositions d'Essebsi sont inacceptables
A propos de la fin de la légitimité électorale, le 23 octobre 2012, je ne peux qu'exprimer mon étonnement quant aux déclarations d'Essebsi qui est avant tout un juriste et qui sait parfaitement que le document de la transition démocratique n'engage que ses signataires et qu'il n'a aucune valeur juridique. De plus, la plupart des partis représentés aujourd'hui au sein de l'ANC ne l'ont pas signé. Je me demande comment un tel document pourrait-il confisquer la volonté des représentants du peuple.
Sur le plan juridique, tous les juristes considèrent que la Constituante est souveraine et constitue la plus haute autorité légale dans le pays.
Quant à la transition démocratique, elle n'est pas en panne comme le prétend Essebsi. Certes, la réalisation des objectifs avance lentement mais sûrement, contrairement au gouvernement précédent qui a cherché à faire avorter la révolution et n'a concrétisé aucun de ses objectifs. Je demande aux observateurs impartiaux de dresser le bilan du gouvernement Essebsi et celui du gouvernement actuel qui a réussi à relancer la croissance, l'investissement et l'emploi. Je ne pense pas qu'Essebsi est aujourd'hui en mesure de proposer les solutions alors qu'il na pas réussi quand il était au pouvoir.
A propos du gouvernement d'union nationale, je rappelle que la Troïka a appelé les partis de l'opposition à faire partie du gouvernement qui allait être formé après les élections mais l'opposition a préféré ne pas y participer.
Aujourd'hui, il y a un dialogue réel et sérieux entre la Troïka et certains partis représentés au sein de la Constituante en vue d'élargir le gouvernement à certaines parties, et ce, dans le cadre de la recherche d'un consensus national sur l'ensemble des questions qui demeurent en suspens.
Quant à l'appel à la formation d'un gouvernement de 20 personnalités au plus, il n'engage que son auteur.
Ajmi Lourimi, membre du bureau exécutif d'Ennahdha : Des positions purement nihilistes
Je tiens à faire remarquer, tout d'abord, que Nida Tounès est un parti encore en cours de structuration et qu'il n'a ni un programme politique ou économique ni de référentiel idéologique. Il consiste en un rassemblement de personnalités politiques appartenant à diverses sensibilités et orientations. Il se déclare être un parti centriste ignorant que la vie politique en Tunisie n'est plus classée en une gauche ou en une droite. Il y a aujourd'hui un grand courant centriste dont Ennahdha est la principale composante.
Quant aux propos que Béji Caïd Essebsi a tenus dans sa conférence de presse annonçant la composition du bureau politique de son parti, je trouve qu'ils comportent beaucoup d'exagération comme si rien n'a été réalisé depuis les élections du 23 octobre 2011. Sa position considérant que la transition démocratique est une position nihiliste alors que le pays avance même s'il y a des difficultés que nous reconnaissons tous.
Pour moi, il n'y a rien de nouveau dans les affirmations de Caïd Essebsi.Toutes les idées qu'il a avancées ont déjà été développées par d'autres partis politiques.
Mieux encore, plus des deux tiers de ses propositions sont inscrites à l'ordre du jour du gouvernement de la Troïka (élargissement du gouvernement, création de l'instance électorale indépendante, fixation de la date des prochaines élections, mise au point du prochain code électoral, etc...).
Ce sont des priorités que la Troïka partage avec les partis de l'opposition et la mise en place d'une feuille de route en vue de la concrétisation de ces tâches n'est pas difficile.
Quant au dialogue d'Ennahdha avec Nida Tounès, je tiens à préciser que c'est la Troïka qui prend la décision de s'ouvrir avec les partis de l'opposition et tout le monde sait qu'il y a une composante de cette même Troïka qui refuse tout contact avec le parti dirigé par Essebsi.
Pour ce qui est de la fin, le 23 octobre 2012, de la légitimité électorale du gouvernement et de la Constituante, je pense que la position de Nida Tounès est fantaisiste.
Même Iyadh Ben Achour qui est derrière cette idée considère que la légitimité juridique est toujours valable.
Seul un engagement moral a été signé par les partis politiques qui sont appelés à réaffirmer leur respect de cet engagement.
Je demeure persuadé qu'après le 23 octobre 2012, se lèvera un autre jour: le 24 octobre 2012.
Maher Hanine, membre du bureau politique du parti Al Joumhouri : Il faut s'entendre pour trancher les questions en suspens
Nous sommes, au parti Al Joumhouri, du même avis que M. Béji Caïd Essebsi, concernant la fin, le 23 octobre prochain, de la légitimité du gouvernement actuel. Les arguments ne manquent pas pour montrer que la Troïka est en train de vivre ses derniers jours.
Aujourd'hui, le parti Ettakatol, l'une des composantes de cette Troïka, demande un bilan et reconnaît implicitement l'échec du gouvernement.
Les événements tragiques de la semaine dernière indiquent bien que l'intérêt national, qu'il soit sécuritaire, politique ou économique, est réellement menacé. Nous considérons que la Tunisie ne peut plus être gouvernée telle qu'elle l'a été depuis les élections du 23 octobre 2011. Je reviens à l'initiative d'Al Joumhouri pour dire que l'essentiel est de se réunir autour d'une même table en essayant de résoudre, ensemble, les questions en suspens, telles que la nature du régime politique, l'instance indépendante des élections et de mettre en place une feuille de route consensuelle censée rassurer les Tunisiens sur leur avenir.
On s'attend à un haut degré de maturité, de nationalisme et de responsabilité pour engager les discussions, le plus tôt possible.
Quant aux menaces salafistes, elles relèvent, en premier lieu, de la responsabilité du gouvernement qui a laissé faire jusqu'à provoquer une véritable guerre des mosquées.
En deuxième lieu, toutes les forces démocratiques et réformistes sont appelées à former un contre-pouvoir intellectuel, civil et politique pour s'opposer à cette montée salafiste, étrangère à nos traditions. Pour ce qui est de la création d'un gouvernement d'union ou d'intérêt national, je pense qu'il ne s'agit pas d'élargir la coalition actuelle en y injectant un ou deux partis de l'opposition ou des personnalités indépendantes. Il faut revoir la façon de gouverner et se mettre d'accord sur la durée de ce gouvernement si jamais nous parviendrions à le former.
De toute façon, les menaces actuelles visant les libertés et la domestication des médias et la tendance hégémonique d'Ennahdha voulant tout contrôler n'aident pas à ce que les prochaines élections soient libres, transparentes et démocratiques.
Propos recueillis par A. DERMECH
Slaheddine El Jourchi (écrivain, journaliste et analystepolitique) : Deux grands partis, à l'instar du modèle égyptien
«M. Béji Caïd Essebsi était le premier à avoir exigé la date du 23 octobre comme une date butoir devant le gouvernement de la Troïka pour entrer dans une deuxième phase politique. En poursuivant la pression, on peut dire qu'il a apparemment réussi à convaincre bon nombre de Tunisiens que la date dont il est question marquera la fin de la première étape pour passer à une autre. Toutefois, parler d'élections dans un futur proche, me semble inopportun, car ni la réalité politique du pays, ni les conditions générales y afférentes ne le permettent.
Compte tenu des temps difficiles que traverse la Troïka et le pays, je pense qu'il sera temps de faire quelque chose le 23 octobre, dans le sens d'émettre un signal indiquant que la transition est en marche.
Même si M. Essebsi n'a pas formulé une proposition claire en appelant au consensus, je suppose qu'il serait parvenu à sensibiliser tous les concernés à l'impératif d'une réflexion qui soit menée sur une éventuelle réorganisation du paysage politique national. Sachant que Nida Tounès est devenu un acteur principal, outre le mouvement Ennahdha, dans le jeu politique. De là, je n'écarte pas une prochaine rencontre entre les deux leaders des deux mouvements, pour un rapprochement, à l'instar du modèle égyptien, où l'on compte deux grandes coalitions électorales».
Abderrazek El Hammami (président fondateur du Parti du travail patriotique démocratique) : Le consensus s'impose
«Les promesses faites par le gouvernement de la Troïka n'ont pas été tenues. Ce qui exige une révision urgente du paysage politique. M. Essebsi a raison en appelant à passer de la légitimité électorale à la légitimité consensuelle, le 23 octobre. Le fait est là et il faut l'admettre. Ennahdha et Nida Tounès sont aujourd'hui deux acteurs princiapux sur la scène politique, malgré une certaine divergence à plusieurs niveaux.
Les changements iront donc dans le sens d'un rapprochement entre les deux mouvements. Ajoutons que n'importe quel parti qui accumule les fautes, finira par être abandonné. C'est pourquoi je pense que les prochaines élections seront, d'une certaine manière, punitives».
Mohamed Bennour (porte-parole du parti Ettakatol) : La priorité aux vrais militants
«Les élections législatives n'ont pas été assorties d'une date limite pour trancher sur toutes les questions et celle du 23 octobre relève uniquement d'un engagement moral qui a été fait devant l'instance de M.Iyadh Ben Achour. Cela pour dire que la légitimité de l'Assemblée nationale constituante ne prendra pas fin à la date en question. Nous resterons, néanmoins,ouverts, au parti Ettakatol, à toutes les idées et propositions émanant des vrais militants ayant contribué au renversement du régime dictatorial».


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