La violence politique qui a atteint un point de non retour a dominé les débats au sein de l'Assemblée nationale constituante, ANC. Le décès du militant de Nida Tounes à Tataouine augure du début des liquidations physiques en Tunisie. Lotfi Naguedh est pour ainsi dire la première victime de cette violence qui risque de ne plus s'arrêter. Mustapha Ben Jaafar, président de l'ANC, a mis en garde contre la montée de la violence politique qui ne peut être combattue que par l'instauration du consensus entre les différentes formations politiques et les composantes de la société civile. Nombre de députés ont appelé à la dissolution de ce qu'on appelle les groupes de la Ligue de protection de la Révolution, implantés dans différentes régions, qu'on soupçonne d'être des milices relavant d'Ennahdha et qui ont été à l'origine des événements survenus à Tataouine.