Les partis et les associations se sont réunis, samedi 03 novembre 2012, lors d'un point de presse pour dénoncer la main mise de la Troïka sur les délégations spéciales du Cap Bon et ces nominations partisanes qui confirment une confusion manifeste Parti-Etat. Ils ont mis en garde contre cette dangereuse dérive qui rappelle la dictature du régime déchu. Cette impartialité de l'administration, cette islamisation des délégations spéciales ne reflètent pas la volonté d'assainir le climat politique. La Troïka, disait Jinane Limam du parti El Massar, a refusé le consensus. Elle ne compte pas s'arrêter là. Avec l'appui du pouvoir en place, ce mouvement essaie de rafler tous les postes dans les conseils municipaux de Nabeul, Hammamet, Siliman, Takelsa et Kélibia. Ces pratiques, affirme Fethi Gueddiche de la Ligue régionale de défense des droits de l'homme, sont d'un autre temps, les Tunisiens sont décidés à les jeter, à les rejeter, s'opposant désormais à toute involution par la main mise, la convoitise et la dissimulation du pouvoir par le pouvoir et le non-droit. Cette décision n'a rien du consensus national et ne revêt, du reste, aucune légitimité de nature à rassurer le Peuple. Les partis présents ont appelé à un élargissement du débat et à leur implication dans les prises de décision. Et si la Troïka continuait à ignorer les partis d'opposition ? « La pression se poursuivra sur le terrain pour arriver à un consensus auquel nous appelons en dépit des divergences », affirment plusieurs représentants de la société civile. M.Y Crédit photo : Rached Berrazegua