Le jeune Béchir El Golli a été inhumé, vendredi 16 novembre 2012, au cimetière d'El Aïn à Bizerte. Une impressionnante procession composée de milliers de personnes a accompagné dans le calme le jeune homme à sa dernière demeure. La douleur et les ressentiments étaient cependant visibles sur les visages de ses proches et amis, lesquels imputent la responsabilité de son décès au gouvernement qui n'a pas « veillé à la santé du défunt ». Béchr El Golli, incarcéré suite aux événements du 14 septembre 2012, liés à la marche contre l'ambassade US à Tunis, est décédé mercredi 14 septembre des conséquences d'une longue grève de la faim brutale qu'il a entreprise pour protester contre son incarcération et pour exiger sa libération. Cette grève qui a duré 50 jours a fini par avoir raison de ses forces d'autant plus qu'il aurait, selon M. Samir Dilou, ministre des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle, refusé toute assistance médicale, persistant à demander sa relaxation pure et simple, ce qui est, d'après le ministre, de la seule compétence de la justice. Plusieurs voix se sont élevées pour exiger une enquête sur les circonstances de la mort du jeune salafiste. La famille du défunt ainsi que des organisations civiles ont annoncé leur intention de porter plainte « contre tous ceux qui ont été responsables de près ou de loin de sa mort. » M. BELLAKHAL