Nous avions annoncé sur nos colonnes (Voir notre livraison du 13 octobre 2012) la mort pure et simple du mégaprojet touristique « Cap Blanc » que le Groupe Makni envisageait de créer sur le site de Aïn Damous à Bizerte. Le promoteur avait fini par céder devant les pressions exercées par des associations de sauvegarde de l'environnement qui avaient réussi à forcer la main aux décideurs, assurément au grand dam du gouvernement qui voyait ainsi s'évanouir de réelles et grandes perspectives de création d'emploi. Avec les regrets également de tous ceux qu'intéressent davantage le développement socioéconomique de la région et qui déplorent que Bizerte continue à traîner à la queue du peloton des régions touristiques. Nous annoncions, par la même occasion, que Hammamet, Djerba et surtout Mahdia étaient prêtes à dérouler le tapis rouge devant M. Habib Makni et à accueillir le projet. Toutefois, il semble que le promoteur soit tombé sous le charme de la région de Bizerte qui recèle des atouts naturels que les autres régions ne possèdent pas. Il a préféré mettre son projet en veille, tout en continuant à lorgner du côté du Nord. Nous venons d'apprendre que, dernièrement, le gouverneur de Bizerte, accompagné des directeurs des services régionaux et de M. Habib Makni, promoteur du projet « Cap Blanc » ont fait un déplacement dans la délégation de Sejnane, précisément dans la région de M'Hibiss-Oumaden, où on a présenté au promoteur une zone de 685 ha, propriété de l'Etat, lui a-t-on assuré, où il pourrait installer son projet. Les responsables régionaux ont été appelés à s'assoir avec l'équipe de M. Makni et à discuter des détails du projet et à lui faciliter toutes les démarches. Contacté au téléphone par notre journal, M. Habib Makni nous a précisé que le site qui lui a été proposé présente des atouts certains et attractifs mais qu'il ne saurait être exploitable que dans le long terme, la région souffrant d'une absence totale d'infrastructure. Sans nier l'éventualité de prendre option pour ce terrain, M. makni nous a indiqué qu'un groupe d'experts se penchera bientôt sur l'étude de faisabilité et de rentabilité du projet dans ce coin du Nord tunisien.