Riadh Bettaieb, ministre de l'Investissement et de la Coopération internationale, a affirmé que l'économie a su résister à la crise que traversent le pays et la zone Euro : « Nous avons enregistré une bonne saison touristique, outre le taux de croissance de 3,5% réalisé en 2012 ». M. Bettaieb a précisé, mardi 02 janvier 2013 sur Mosaïque FM, que les exportations tunisiennes ont augmenté et l'ouverture aux marchés libyens et européens était bien bénéfique pour notre économie. Toutefois, des experts en la matière ont annoncé qu'en 2012, la Tunisie a, certes, évité la récession mais elle a raté la relance. Hachemi Aleya, universitaire et expert économique, a indiqué mardi sur Express FM qu'en 2012, le taux de croissance réalisé (2,5% à 3%) n'a pas permis de résorber le chômage (17%), particulièrement, le chômage des diplômés : « Ce taux a été accompli au prix d'une lourde facture ; un déficit budgétaire de 6,5%, un déficit courant de 7 à 8% et une inflation de 6% ». M. Aleya a expliqué la régression de l'investissement par l'absence de visibilité et par l'inexistence d'un agenda, voire d'un échéancier clair pour la relance de l'économie : « Le gouvernement a intérêt à se préoccuper en priorité de la création d'employeurs que d'emplois. Car, un pays qui n'investit pas ne peut pas créer d'emploi. De nos jours, le Tunisien a plus besoin de job que de subvention ». L'expert a, également, annoncé que l'exercice 2013 ne sera pas meilleur que celui de 2012.