Création de 90.000 emplois supplémentaires. La part de l'investissement public dans le PIB serait de 22,7%. Taux de chômage 18,1% durant le premier semestre de l'année en cours.
Malgré une conjoncture assez difficile et des indicateurs économiques pessimistes, le gouvernement table sur une croissance de 4,5% en 2013, contre des estimations de 3,5% en 2012. Des prévisions plutôt optimistes si l'on prend en considération la réalité économique du pays ainsi que les défis socio-économiques auxquels ce gouvernement est confronté. Jamel Eddine Gharbi, ministre du Développement régional et de la planification explique que « cette croissance peut être réalisée, notamment, à travers la dynamisation de la consommation, la stimulation des investissements et la consolidation des exportations». Pour atteindre cet objectif, le gouvernement prévoit la relance des secteurs ayant connu une chute de leurs activités durant l'année dernière à l'instar des industries des mines et des phosphates et les industries manufacturière. La part des investissements publics dans le Produit Intérieur Brut (PIB) serait ainsi ramenée à 22,7% pour pouvoir contribuer à la création d'environ 90 000 nouveaux emplois en 2013. Pour cette même année, le taux de chômage devrait avoisiner environ 18% contre à peu près 19% prévu pour l'année en cours. L'amélioration des indicateurs économiques est, selon le gouvernement, ressentie durant le deuxième semestre de l'année en cours. On table ainsi, côté gouvernement, sur une croissance économique de 3,5%, suite à la reprise de secteurs clefs dont notamment l'agriculture avec 4,5% de croissance. Cette croissance est principalement due à la reprise de l'activité économique durant le premier semestre de l'année 2012. Durant cette période, les statistiques gouvernementales montrent un taux de croissance de 3,5%, outre l'augmentation de 8,8% des investissements publics et privés. Les exportations ont connu, durant la même période, une hausse de 3,9%, contre une augmentation de 3,5% des importations. A l'échelle microéconomique, le premier semestre de l'année en cours, a connu une croissance des secteurs clefs de l'économie nationale. Les industries non manufacturières et le secteur des services ont connue respectivement une croissance positive de 6,5% et 4,1% contre des prévisions de 5,3% et 3,2%. D'autres secteurs ont également connu une croissance d'activité, à l'instar des industries manufacturières, qui ont réalisé une croissance de 2,5%. A la lumière de ces statistiques avancées par le gouvernement, la reprise de l'activité économique du pays a eu un effet positif sur la création d'emplois. A cet égard, les chiffres officiels laissent dégager une hausse des emplois créés dans le secteur privé. Selon les statistiques de l'Agence nationale pour l'emploi et le travail indépendant (ANETI), nombre d'emplois créés jusqu'à fin juin 2012 se sont élevés à 26.713 contre 23.181 emplois, au cours de la même période de 2011. Le taux de chômage est passé par conséquent de 18,9% début 2012 à 18,1% à la fin du premier semestre de cette année.
La CDC, bras financier du gouvernement
La Caisse de Dépôts et de Consignation devrait gérer presque 40 sociétés confisquées. .Jamel Belhaj, Directeur général de la Caisse des dépôts et des consignations (CDC), a annoncé à la Radio Express Fm, que le gouvernement devrait créer d'ici la fin de l'année en cours, un holding pour gérer ces 40 sociétés cédées déjà à la CDC qui gère approximativement des fonds de l'ordre de 3500 millions de dinars. Ces fonds sont collectés par une épargne (épargne postale, consignations, montants garantis par l'Etat, fonds protégés par la loi...).
Nouveau code d'incitation aux investissements
La Société financière internationale (Sfi), filiale de la Banque Mondiale (BM), vient d'accorder à la Tunisie un don de 625 000 euros, soient 1,25 millions de dinars destiné pour la révision du Code d'incitation aux investissements. A travers l'accord signé trois jours auparavant, la SFI va assurer l'assistance technique via ses experts spécialisés dans le domaine de l'investissement qui seraient mises à la disposition de la TUNISIE. La SFI va également assurer le suivi des travaux de révision du Code. Ce code devrait être prêt d'ici la fin de l'année courante. Il devrait ainsi présenté à l'ANC début 2013.