Le 04 février 2013, l'Observatoire tunisien de l'économie a assisté à une conférence de presse organisée à la Banque centrale de Tunisie, BCT. Il y avait des représentants de la BCT (Chedly Ayari, gouverneur de la banque, Ridha Ben Achour, directeur du cabinet, ...), Amine Mati, représentant du FMI, Elyès Fakhfakh, ministre des Finances et du Tourisme. Le sujet de la conférence était : « Le programme de réformes structurelles » lié à l'accord de confirmation « à titre de précaution » du FMI adossé à un programme de deux ans (2013-2014) au prêt de 1.14 milliards de DTS sollicité par les autorités tunisiennes. Les intervenants ont affirmé lors de la conférence de presse que la demande de prêt venait des autorités tunisiennes et que ce sont également les autorités tunisiennes qui ont rédigé le programme de réformes. L'Observatoire tunisien de l'économie a posé deux questions à Amine Mati du FMI : « Lorsque vous dites que ce sont les autorités tunisiennes qui ont fait appel au FMI, est-ce que vous parlez juste du gouvernement ou aussi de l'ANC ? De plus, vous parlez de transparence, est-ce qu'on peut avoir accès au programme détaillé des réformes ? ». Il a répondu en affirmant que la délégation du FMI a rencontré la commission des finances de l'ANC et qu'il y a même eu un débat très vif et passionnant. Et concernant le programme, il a dit qu'il sera publié après la réunion du conseil d'administration du FMI qui se tiendra en Mars 2013. Pourtant on dit qu'il y a eu l'ANC et des représentants de la société civile qui ont été consultés. Ce qui veut dire qu'il ne devrait pas y avoir de confidentialité au niveau du programme des réformes liées au prêt. L'Observatoire tunisien de l'économie a donc posté un message sur le groupe OpenGovTN pour vérifier si c'était vrai : « Ya-t-il des représentants de l'ANC qui sont au courant de ça ? Y a-t-il des membres de la commission finances qui pourraient nous expliquer ce dont il s'agit et les réformes qui vont être faites ? » (http://www.facebook.com/groups/opengovtn/permalink/567417513269872/). Il y a eu donc la députée Mabrouka M'Barek qui a répondu comme ceci : « Non, nous ne sommes pas au courant! C'est gravissime quelle honte de s'engager pour un pareil accord qui nous impose l'augmentation des produits de premières nécessite. Notre gouvernement décide ça en catimini et ne demande même pas d'études tunisiennes d'impact économiques et sociales. C'est une honte! Il faut se mobiliser contre ce dictat ! ». L'Observatoire vient de poser encore une fois la question à la députée Lobna Jeribi : « Est-il vrai que le FMI a rencontré la commission des finances de l'ANC et qu'elle a approuvé le programme lié au prêt de précaution ? » Elle a répondu comme suit : « Non nous l'avons pas étudié dans la commission finance, mais hier, le gouverneur de la BCT nous en a parlé (sans approfondir puisque ce n'était pas l'ordre du jour), et nous avons demandé une deuxième audition du gouverneur pour approfondir plusieurs sujets que nous avons jugé prioritaires. Ce programme de prêt de précaution en fait partie [...] ». D'après communiqué