Les élus de l'Assemblée nationale constituante, ANC, ont été unanimes, vendredi 15 février, quant à l'impératif de préserver l'unité nationale et de la protéger contre les dangers de la violence politique. Réunis depuis deux jours en plénière extraordinaire consacrée à l'examen de la crise actuelle dans le pays, les élus ont défendu la légitimité de l'ANC et appelé à fixer un calendrier bien défini pour les prochaines échéances politiques. Parmi les principales questions abordées lors de cette séance, figure l'assassinat du leader politique Chokri Belaïd et la décision du Chef du gouvernement de former un gouvernement de compétences. L'agence TAP rapporte que la séance a été marquée par l'échange d'accusations entre l'opposition et les élus d'Ennahdha concernant la lenteur des travaux de l'ANC, la propagation de la violence et l'imputation aux médias d'une part de responsabilité dans la crise politique actuelle. La séance a été interrompue pour une courte période, quand des députés ont protesté contre l'intervention de l'élu du parti des patriotes démocratiques unifié Mongi Rahoui qui, en critiquant le rendement de l'Assemblée, l'a qualifiée de « dégoûtante » et de « souk pour la vente et l'achat ».