Dans un article intitulé « Marzouki : la tête d'un fonctionnaire, pour un verre de whisky » et publié récemment sur son blog, le journaliste de France 24 Safwene Grira a cité les causes de licenciement du directeur général de Tunisair Express. Le président de la République, Moncef Marzouki, aurait été fortement contrarié lors de son troisième voyage de l'année à Doha. Il a refusé d'emprunter le Bombardier CRJ 900 qu'il avait utilisé 48 heures plus tôt pour sa dernière virée présidentielle en Allemagne. Pour cause d'autonomie, ce bombardier, qui ne dépassait pas les trois heures et demie de vol, nécessiterait une escale technique à mi-chemin de la route TUNIS-DOHA. Pour résoudre le problème de ce vol à réaliser impérativement sans escale, la Présidence a choisi donc de se rabattre sur un Boeing 737-600 dont l'heure de vol coûte plus cher que l'heure de vol du Bombardier CRJ, ce qui a causé une heure de retard. Une fois confortablement installé dans son fauteuil, le Président provisoire, servi par l'hôtesse de l'air du jus d'orange, a refusé cette boisson et a exigé qu'elle lui ramène un verre de whisky. Mais cette boisson est impossible à trouver car le déclenchement de l'avion à la dernière minute a fait que l'équipage n'a pas eu le temps d'embarquer le catering VIP digne de son excellence, surtout qu'il fallait respecter aussi la contrainte de créneau protocolaire d'atterrissage au Qatar ! Moncef Marzouki se serait senti visé, surtout lorsque l'un de ses conseillers eut l'idée de lui souffler que l'absence de catering VIP était peut-être intentionnelle. Le président provisoire aurait immédiatement appelé le ministre du Transport Abdelkarim Harouni pour lui demander de démettre de ses fonctions le responsable de Tunisair Express. Qui l'aurait deviné, n'eut été les révélations de Notre confrère de France 24 ?