Décidément, le transporteur aérien, Tunisair, est dans l'impasse. Selon son PDG, Rabeh Jerad, la situation est très difficile en raison de décisions malheureuses prises après la Révolution : intégration des filiales à la compagnie et la titularisation des contractuels. Dans une interview accordée vendredi 28 juin 2013 à Express FM, le PDG de Tunisair a fait le point de la situation de la compagnie. M. Jerad a indiqué que l'ensemble de ces décisions ont généré des pertes de l'ordre de 135 MDT en 2011, environ 85 MDT en 2012 et 10 MDT pour les trois premiers mois de l'année 2013. Selon Rabeh Jerad, l'assassinat du leader Chokri Belaïd le 6 février 2013 a eu un impact fort négatif sur la compagnie par l'effet du recul du nombre des touristes européens : « Par ailleurs, et en raison des prix implosés par le gouvernement, le marché du pèlerinage n'a pas été fructueux pour la compagnie ». Pour y remédier, Rabah Jerad a évoqué un plan de sauvetage qui a pour composantes : la prise en charge par l'Etat de la dette de la Compagnie auprès de l'Office de l'aviation civile et des aéroports (165MDT), la résiliation de contrats pour l'acquisition de trois gros avions et le report, d'une année, de la livraison du reste des avions programmés par le plan de renouvellement de la flotte, la réduction des coûts à tous les niveaux, le licenciement de 1700 personnes, le non remplacement des retraités (300), la réduction des vols sur les lignes non rentables (France, Grèce…), l'ouverture de nouvelles lignes sur des marchés porteurs : Libye (50 000 voyageurs par mois) et Afrique (programmation d'une vingtaine de nouvelles lignes).