Nabeul a connu vendredi 26 juillet une journée agitée après l'assassinat de Mohamed Brahmi. La manifestation organisée par l'UGTT a commencé à 22h00 a sillonné les artères de la ville puis a remonté la jarre afin d'atteindre l'avenue Habib Bourguiba. La foule compacte s'est arrêtée devant le siège du gouvernorat où elle a entonné l'hymne nationale avant de crier le désormais célèbre « Dégage ». Jeunes et adultes se sont descendus dans la rue pour dénoncer un "acte de terrorisme" contre toute la Tunisie. « Je suis ici pour dénoncer ce crime lâche et abject contre un militant qui s'est toujours opposé à la barbarie intégriste », a déclaré une jeune militante qui participait au rassemblement. « Le peuple tunisien n'est pas habitué à ce genre de choses, c'est un tournant grave », nous dit Am Ali. Une fois de plus, le célèbre «Dégage!» y résonnait, adressé au gouvernement en général et à la troïka au pouvoir, en particulier. Une jeune fille d'Al Massar, dénonce un « crime politique, commis par des criminels qui veulent enfoncer le pays dans le meurtre et l'anarchie. Tout le gouvernement, et tout le pouvoir assume la responsabilité de ce crime « odieux ». « La haine et la violence fasciste doivent être combattues sans relâche », ajoute un jeune militant du Front populaire. Pas d'affrontement ni d'incident majeur à signaler malgré la présence de nombreux véhicules de police aux abords de l'avenue Habib Bourguiba. M.Y Crédit photo : Rached Berrazega