Plusieurs villes tunisiennes connaissent une journée agitée vendredi 26 juillet 2013, après l'assassinat de Mohamed Brahmi. La rue hurle sa colère dans tous les coins du Cap Bon en attendant l'organisation d'une grande manifestation ce soir par le bureau régional de l'UGTT de Nabeul. A Nabeul et à Hammamet, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées devant la jarre après le meurtre de Mohamed Brahmi , un acte condamné par plusieurs partis politiques. « Repose en paix, la lutte continuera », « La barbarie ne vaincra pas », scandaient les manifestants, pour la plupart des militants du Front populaire, d'Al Jomhouri et de Nidaa Tounes ainsi que des membres de l'UGTT. « Je suis ici pour dénoncer ce crime lâche et abject contre un militant qui s'est toujours opposé à la barbarie intégriste », a déclaré une jeune militante qui participait au rassemblement.
A Hammamet, tout au long de l'Avenue Habib Bourguiba, jeunes et adultes sont descendus dans la rue pour dénoncer un « acte de terrorisme » contre toute la Tunisie. « Le peuple tunisien n'est pas habitué à ce genre de choses, c'est un tournant grave », nous dit Am Ali. Une fois de plus, le célèbre «Dégage!» y résonnait, adressé au gouvernement en général et à la troïka au pouvoir, en particulier. Une jeune fille d'Al Massar, dénonce un « assassinat politique, commis par des criminels qui veulent enfoncer le pays dans le meurtre et l'anarchie. Tout le gouvernement, et tout le pouvoir assume la responsabilité de ce crime odieux ». « La haine et la violence fasciste doivent être combattues sans relâche », ajoute un jeune militant du Front populaire. M.Y Crédit photo : Rached Berrazega