Elle s'appelle « Commission régionale de prévention des catastrophes naturelles ». L'on se doit de souligner ici le vocable « prévention » en rappelant qu'il implique l'ensemble des mesures que l'on prend et les actions que l'on entreprend à l'avance afin de prémunir contre un danger. Or, nous venons d'apprendre que les autorités régionales de Bizerte ont « convoqué » cette commission afin d'en réactiver le rôle, suite aux pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région au cours de la semaine écoulée. Pluies, doit-on rappeler, qui ont causé des dommages conséquents, sans que, fort heureusement, il y ait pertes humaines. L'on déplore ici et là des endommagements de l'infrastructure routière, des glissements de terrains, des inondations urbaines… notamment dans les délégations de Ras-Jebel, d'Utique et de Ghar-El-Melh. Pourtant, les douloureux événements de l'année dernière sont encore dans les esprits qui ont imposé la mise au point d'un plan de prévention et de protection. Les dernières intempéries semblent nous indiquer que les services concernés ont été « pris au dépourvu » et que c'est après coup qu'ils ont bougé pour colmater les brèches et réparer les dégâts causés. Ainsi, en est-il, à titre d'exemple, des actions devant être engagées en vue de récurer les oueds dans les campagnes et de désengorger les réseaux d'égouts dans les villes. Opération certes menée, mais à un rythme super ralenti comme si les intempéries se devaient d'avertir avant de frapper. Et puis, vint cette réunion convoquée par le gouverneur au cours de laquelle, nous dit-on, des « recommandations ont été données pour réactiver (sic !) les différents volets du plan de prévention et de protection » et qui a permis des prises de décisions cruciales pour « résoudre les problèmes techniques, matériels pouvant se dresser en l'occurrence ». Recommandations ont même été données aux services concernés afin qu'ils procèdent (enfin !) au contrôle rigoureux des réseaux d'évacuation des eaux pluviales. L'on croit rêver ! Les délégués pour leur part ont été appelés à mobiliser et à réactiver les comités locaux, à identifier les points noirs, à déterminer les solutions adéquates pour prévenir les sinistres éventuels et à prévoir les plans de secours en cas de catastrophe. Les participants à cette réunion ont tenu à rendre hommage à ceux qui se sont mobilisés pour « atténuer les effets néfastes des dernières précipitations ». M. BELLAKHAL