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Quand le pays se noie
Fortes intempéries et stratégie de lutte contre les inondations
Publié dans La Presse de Tunisie le 13 - 02 - 2012

Lors des fortes averses qui se poursuivent pendant des jours, les réseaux d'évacuation pluviale assurent mal l'évacuation des eaux de pluie dans le périmètre communal, ce qui provoque des inondations.
A chaque fois qu'il pleut des cordes sur le Grand- Tunis et les régions, les routes se remplissent d'eau et deviennent impraticables. S'ensuivent, alors, bouchons monstres et embouteillages.... Sous-dimensionnées, les bouches d'égout, qui n'arrivent plus à absorber les grosses quantités d'eau ruisselant de partout, finissent par déverser le surplus sur les chaussées. C'est ce qui s'est passé en octobre dernier lorsque les pluies diluviennes qui se sont abattues sur le pays ont provoqué panne d'électricité, embouteillages monstres.....
La région du Grand-Tunis (notamment Sidi Hassine Sijoumi, Cité Etahrir, Jbel Jloud, Soukra...), submergée par les eaux, soulève, aujourd'hui, la question récurrente de l'évacuation des eaux de pluie. Les réseaux d'assainissement aménagés à l'intérieur des villes arrivent-ils à absorber correctement les quantités importantes d'eau qui finissent par inonder les habitations? Il y a plus de trois décennies, les ministères de l'Equipement et de l'Habitat, et de l'Agriculture ont bien pensé à la protection des villes des inondations, en élaborant une stratégie comportant deux axes essentiels : la protection rapprochée et la protection éloignée. Le ministère de l'Agriculture a aménagé des lacs collinaires et des barrages et a réalisé des travaux de conservation des eaux et des sols pour une meilleure retenue et évacuation des eaux pluviales. Le ministère de l'Equipement a, de son côté, identifié les agglomérations se trouvant à proximité des cours d'eau et qui peuvent, en cas de fortes intempéries, être inondées en cas de fortes intempéries. C'est ce qui est advenu en 1969 dans la ville de Kairouan, submergée par les eaux déversées par les oueds Marguelil et Zroud en crue et qui ont débordé, inondant la ville et provoquant de graves dommages dans la région. Depuis, les barrages Sidi Saâd et Sidi Houareb ont été construits sur les deux cours d'eau, pour éviter que ces derniers ne débordent et provoquent des inondations. « Le barrage Sidi Saâd a été construit pour retenir le maximum d'eau provenant de l'oued Zroud. L'autre barrage, Sidi Houareb, a été construit sur l'oued Marguelil au niveau de la localité de Sidi Houareb », explique M. Ali Abassi, directeur de l'hydraulique urbaine, chargé de la protection des villes contre les inondations au ministère de l'Equipement et de l'Habitat. Mesure qui a été renforcée, il y a trois ans, par la construction d'une ceinture de protection permettant de dévier les deux cours d'eau hors de la zone urbaine, vers « sabkhet kalbiya ». La protection des villes contre les inondations fait, également, intervenir un troisième partenaire dans la stratégie nationale de protection des villes contre les inondations: les communes qui ont pour tâche de protéger le périmètre communal, en aménageant un réseau d'assainissement pluvial. Or, celles-ci constituent le maillon faible, dans la mesure où elles négligent souvent par manque de compétences et de moyens, d'installer un réseau d'assainissement pluvial. « A l'intérieur des villes, l'évacuation des eaux pluviales est du ressort des communes, relève M. Abassi. En aménageant les voiries, les communes doivent également prévoir l'installation d'un réseau d'assainissement pluvial pour l'évacuation des eaux de pluie, en cas de fortes intempéries. Pourtant, à chaque fois que de fortes pluies s'abattent sur le Grand-Tunis, à titre d'exemple, des habitations de zones comme celle de la Soukra sont inondées par les eaux, à cause de l'absence de réseau d'évacuation pluviale ». Les zones de Raoued et Sidi Hassine Sijoumi ainsi que celles qui se trouvent dans leur périphérie souffrent le plus de cette cette absence. Situées pratiquement au même niveau que Sabkhet Sijoumi, ces dernières sont submergées, à chaque intempérie, par les eaux, du fait de l'élévation du niveau d'eau et de l'absence d'un réseau d'évacuation.
Au niveau du centre-ville, l'ancien réseau d'évacuation pluviale, installé par les colons, a bien été rééquilibré — les conduites ont été refaites dans les années soixante-dix — mais certains secteurs comme celui de Lafayette sont inondés par les eaux à chaque intempérie. « Il n'y a pas de solution miracle, explique M. Abassi, à moins de déplacer tout le centre-ville dans un endroit plus élevé. Une zone comme celle de Lafayette se trouve à un niveau bas. Lorsqu'il y a de fortes averses qui coïncident avec la marée haute au niveau des lacs nord et sud, le niveau de l'eau s'élève. C'est ce qui explique le fait qu'à chaque fois que surviennent de fortes intempéries, Lafayette, les avenues Habib-Bourguiba, Mohamed V... ainsi que des zones du centre-ville sont submergées par les eaux ».
Par contre, a précisé le directeur de l'hydraulique urbaine, chargé de la protection des villes, un réseau d'évacuation pluviale pourrait être aménagé dans les zones communales de Raoued et Sidi Hassine Sijoumi, ce qui permettrait d'absorber le maximum d'eau et d'éviter que ces zones ne soient inondées. «A condition de le faire avant que les constructions anarchiques n'envahissent les communes », précise-t-il.


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