Se pourrait-il que nos multiples et insistants appels aient été entendus par les autorités communales de la ville de Bizerte ? Rappelez-vous les nombreux articles publiés par Investir-en-Tunisie et appelant à s'opposer à un phénomène peut-être unique dans les annales de la ville et assurément inédit dans les grandes cités du pays et dont se singularise la ville martyr de Bizerte. Cette cité à l'histoire trois fois millénaire, au prestige incontestable, mais aujourd'hui sinon perdu du moins, hélas, sérieusement entamé. Nous parlons de ces spectacles anachroniques et incompréhensibles que la ville offre à sa population et à des visiteurs de moins en moins nombreux, spectacles repoussants faits de montagnes de détritus de toutes sortes, mais également de troupeaux de vaches et de chèvres librement lâchés dans la cité, sur les chaussées, détruisant et dénaturant tout sur leur passage. Ce phénomène ne date pas d'hier, il est vécu au quotidien depuis de très longues années et nombre de maires se sont cassé le nez face à un cas qui semble « échapper à la loi », purement et simplement, selon les propres dires d'un ex-haut responsable municipal. Nous venons d'apprendre que les autorités régionales se sont enfin résolues à prendre ce problème à bras le corps et à lui rechercher solution. Instructions auraient été données, selon une source proche du gouvernorat, pour la constitution d'une cellule régionale chargée d'éradiquer le phénomène des vaches errantes. Cette cellule présidée par le maire de Bizerte comprend des représentants des services vétérinaires, du commerce, de la police municipale et devrait, si l'on en croit les informations, entamer son travail dès lundi prochain 16 septembre 2013. Ce problème des vaches errantes constituerait une priorité absolue pour cette cellule décidée à appliquer la loi dans toute sa rigueur après que toutes les formalités d'usage aient été remplies avec les propriétaires de ces troupeaux, sans qu'ils aient prêté une oreille attentive ou bienveillante. Outre les procès-verbaux, l'intention s'orienterait vers une fermeture pure et simple des écuries et étables qui poussent comme des champignons dans l'espace communal, à l'ombre d'une absence totale de réglementation et d'application de la loi. Au cours de la réunion tenue à cet effet sous la présidence du nouveau gouverneur de Bizerte, nous avons perçu en lui une réelle volonté de « fermer enfin ce dossier » pour « diriger les efforts vers des affaires publiques plus pressantes ». Acceptons-en l'augure. M. BELLAKHAL