Le ministre des Finances, Elyes Fakhfakh, a évoqué, lundi 14 octobre 2013, les résultats de la participation tunisienne, à Washington, aux assises des institutions de Bretton Woods et du partenariat de Deauville. Ces réunions se sont penchées sur les politiques financières, les moyens de financement de l'économie mondiale, le développement de la croissance et le soutien des pays pauvres. Lors de son passage sur Express FM, M. Fakhfakh a affirmé que lors du partenariat de Deauville mis en place, en 2011, par le G8, les Etats-Unis ont fait état de leur disposition à fournir à la Tunisie un milliard de dollars sur le marché financier privé international. L'objectif de cette mesure est d'aider les pays arabes dans leur transition démocratique. Le ministre a souligné que le FMI et la Banque mondiale débloqueront, vers début novembre, des tranches de dettes respectives de 500 millions de dollars et de 250 millions de dollars : « Ce déblocage est conditionné par l'adoption de lois consacrant d'importantes réformes dont la gouvernance des banques publiques, la réforme des télécommunications et le traitement des sociétés en faillite ». Elyes Fakhfakh est revenu sur la décision de la Banque africaine de développement de ne soutenir outre mesure la Tunisie et de ne pas débloquer de nouveaux crédits, soulignant qu'un montant de 1 milliard de dollars prévu dans le budget au titre des sukuks ne sera décaissé qu'au début de 2014. Il a fait savoir que ces crédits, dont une partie est dédiée à l'appui budgétaire, n'impacteront pas négativement le taux d'endettement qui sera contenu aux environs de 50% du PIB. Le plus important est de mettre à profit cet endettement pour accélérer les réformes structurelles qui permettront d'améliorer l'environnement des affaires et créer de nouvelles richesses.