A Bir Messiougha (Bizerte-sud) et à Zarzouna, se dressent séparément, bien entendu, deux imposantes bâtisses construites, voilà quelques années pour servir de salle omnisport pour la première et de maison de jeunes pour la seconde. Demandes légitimes d'une jeunesse naguère privée des moyens de pratiquer activités physiques, sportives ou intellectuelles. Celle de Bir Messiougha a nécessité des fonds prélevés sur le budget public. La maison des jeunes de Zarzouna, quant à elle, a nécessité un million de dinars provenant des caisses de la STIR. Ces deux édifices, censés constituer ce qu'il est convenu d'appeler temple culturel ou espace de formation de sportifs de haut niveau, n'ont jamais ouvert leurs portes ni accueilli l'ombre d'un jeune. Aujourd'hui, ils offrent un spectacle de désolation envahis de hautes herbes où batifolent, tout de même chiens et autres vaches errantes. Pourquoi et à qui la faute ? Comme de juste, personne ne possède la réponse. La maison des jeunes de Zarzouna a été remise, après achèvement au ministère de tutelle, à l'effet de l'équiper, comme convenu. Ce qui n'a pas été fait. La seconde attend également des équipements nécessaires du même ministère. Jusqu'à quand ? Est-on en droit de se demander. Il est certain que l'on nous tiendra, en guise de réponse, le sempiternel leitmotiv de l'échelle des priorités. Ou peut-être que l'on n'aura tout simplement pas de réponse. Cependant qu'au fil des jours, ces réalisations dont les crédits ont été prélevés sur l'argent du contribuable poursuivront allègrement leur décrépitude. M. BELLAKHAL