Encore une réunion entre les autorités régionales et les membres de la délégation spéciale de Bizerte. Une réunion périodique, nous dit-on. Or, qu'est-ce qu'une réunion périodique, sinon celle qui devrait permettre aux différents acteurs de procéder à des évaluations des actions entreprises et des résultats obtenus, puis d'en programmer de nouvelles s'inscrivant dans le respect d'une logique managériale centrée sur l'efficacité. Et ce dans l'objectif de construire, petit à petit, l'édifice urbanistique le mieux viable sans que viennent s'accumuler les lacunes rendant la tâche difficilement réalisable. Or, au cours de la dernière réunion, l'on a tout simplement repassé en revue (encore une fois !) les «problèmes dont souffrent les administrés ». Et encore une fois, l'on s'est rendu compte à quel point ces problèmes étaient innombrables, mais surtout que rien ne semble avoir été fait pour en venir à bout. Pire, on dirait que plus on en fait (pas trop, cependant !) plus les problèmes croissent. Jugez-en, plutôt ! Propreté et hygiène, environnement, bêtes errantes dans des quartiers centraux et dits chics, installations anarchiques dans les rues, constructions sauvages, homologation du stade 15 octobre, le plan directeur de circulation, infrastructures, balance municipale et j'en oublie de ceux qui, réellement, empêchent les citoyens de dormir. Que pensez-vous que l'on fit ? Encore une fois, et « après examen de la situation et analyse objective des dossiers que l'on connaît sur le bout des doigts», l'on a insisté sur la nécessité pour les autorités municipales d'œuvrer à réactiver les plans mis au point et à accélérer l'achèvement des projets retenus. Choses auxquelles tout le monde a acquiescé. Pendant ce temps, et suite aux dernières pluies, les commerçants du centre-ville, munis de leurs balais et pelles, s'activaient à écoper toute l'eau qui a inondé leurs commerces. Pendant ce temps, les vaches et chiens errants continuent à retourner de fond en comble les conteneurs d'ordures que l'on a négligé de vider. Pendant ce temps, le commerce anarchique montre à nouveau son nez. Pendant ce temps, les automobilistes continuent à occuper impunément les trottoirs. Et toujours pendant ce temps, certains quidams poursuivent à narguer les autorités en construisant sans le moindre état d'âme. Pourtant, pour tous ces problèmes, des mesures ont été naguère décidées et engagement a été pris de veiller à leur stricte application. Jusqu'à quand va-t-on nous faire marcher ?