Le dernier rapport « Doing Business 2010 » a classé la Tunisie au 69ème rang mondial. Le ratio d'embauche des travailleurs a permis la 108ème position pour la Tunisie. Le pays a perdu 2 places par rapport au rapport « Doing Business 2009 ». C'est un effet normal de la crise économique. L'Etat tunisienne a mis en place un ensemble de mécanismes visant la conservation d'emploi surtout pour les entreprises en difficulté et les secteurs les plus touchées par la crise. Le fait de perdre 2 places prouve la minimisation des pertes en matière d'emploi pour un pays très intéressé aux ressources humaines.(voir tableau) Méthodologie de classement Doing Business évalue la réglementation de l'emploi, plus particulièrement en ce qui concerne l'embauche et le licenciement des travailleurs, ainsi que la rigidité des horaires de travail. Des mesures ont été prises en 2007 pour mettre la méthodologie relative aux indicateurs d'embauche des travailleurs en conformité avec les conventions de l'Organisation internationale du travail (OIT). Cette année, d'autres changements ont été apportés à la méthodologie des indicateurs sur l'embauche des travailleurs. Premièrement, l'étude de cas normalisée a été modifiée pour faire référence à une petite ou moyenne entreprise de 60 employés. Deuxièmement, ont été prises en compte uniquement les restrictions sur le travail de la nuit ou les jours fériés qui s'appliquent aux cas où des opérations continues sont nécessaires d'un point de vue économique dans l'industrie manufacturière. Troisièmement, les primes prévues par la loi pour le travail effectué lors de jours fériés désignés ou la nuit sont notées sur une échelle de 1 à 4. Quatrièmement, les économies qui ne prévoient que 8 semaines ou moins d'indemnités de départ et qui n'offrent pas de protection contre le chômage se verront attribuer une note plus faible. Enfin, le calcul du taux du salaire minimum a été modifié de sorte qu'une économie ne bénéficie pas dans la notation de la baisse du salaire minimum à moins de 1,25 dollar par jour, ajusté pour la parité du pouvoir d'achat. Ce niveau est cohérent avec les récents ajustements apportés par la Banque mondiale au seuil de pauvreté absolu. Seules 4 des 188 conventions de l'OIT couvrent les domaines compris dans l'évaluation faite par Doing Business, à savoir le licenciement d'employés, le travail durant les fins de semaine, les congés payés et le travail de nuit. La méthodologie du rapport Doing Business est pleinement conforme à ces 4 conventions. Une économie peut tout à fait recevoir la note la plus élevée sur l'indicateur relatif à la facilité d'embaucher des travailleurs et respecter toutes les conventions pertinentes de l'OIT (en particulier les 4 en rapport avec Doing Business) — mais aucune économie ne peut améliorer sa note sans respecter ces conventions. Les conventions de l'OIT couvrant les domaines relatifs aux indicateurs d'embauche des travailleurs ne comprennent pas les normes fondamentales de travail de l'OIT — 8 conventions sur le droit de négociation collective, l'abolition du travail forcé, l'abolition du travail des enfants et le traitement équitable en matière d'emploi. Le rapport Doing Business souscrit aux normes fondamentales de travail de l'OIT. Au cours de l'année précédente, Doing Business s'est penché sur la mise en application de deux conventions de l'OIT sur le travail des enfants (suite à l'adoption de la convention dans des lois nationales). Le rapport de cette année comprend les conclusions préliminaires pour 102 pays. Doing Business n'évalue pas le niveau de ratification ni le respect des conventions de l'OIT. Les données relatives à l'embauche des travailleurs reposent sur des études détaillées sur la réglementation de l'emploi menées par des juristes et des fonctionnaires locaux. Un examen est effectué des lois et réglementation de l'emploi, ainsi que des sources secondaires, dans un souci d'exactitude. Pour assurer la comparabilité des données d'une économie à l'autre, plusieurs hypothèses concernant le travailleur et l'entreprise ont été retenues.