Le projet de loi relatif à l'organisation des mosquées, pourtant au stade d'ébauche, continue à faire des remous au sein de l'opinion publique. Il a suscité une polémique du fait de l'extension présumée du pouvoir du « clergé » religieux islamique. Les « fuites » de certains éléments du texte ont franchement plongé une large frange des Tunisiens dans une profonde inquiétude. Un conseiller auprès du ministre des Affaires étrangères, Sadok Arfaoui, a précisé, lors d'une intervention faite mardi 11 décembre sur Mosaique FM, que ce projet est encore au stade des propositions préliminaires. Il a indiqué qu'une commission créée à cet effet au sein du ministère a travaillé sur ce texte en collaboration avec les cadres des mosquées et de fonctionnaires du service des monuments religieux. Kalthoum Kennou, présidente d'honneur de l'Association des Magistrats tunisiens (AMT), a été l'une des premières à monter au créneau en dénonçant vivement ce projet de loi mettant en garde, sur sa page Facebook, contre la gravité d'un tel texte qui préfigure, dit-elle, l'avènement d'un état théocratique. M. BELLAKHAL