Le bilan est très lourd ! Trois ans après la Révolution du jasmin, la Tunisie présente aujourd'hui un bilan accablant, à la limite du supportable. Depuis le 17 décembre 2010, date à laquelle le jeune Bouazizi s'était immolé par le feu à Sidi Bouzid, 186 jeunes chômeurs tunisiens ont péri de la même manière… 271 autres cas (tentatives de suicide) ont été également enregistrés mais ces derniers n'ont pas conduit à la mort. Tarak Belhadj Mohamed, spécialiste en sociologie, a affirmé, à Assabah Al Ossboui dans édition du lundi 16 décembre, que le suicide par auto-immolation est un phénomène à travers lequel le kamikaze veut exprimer sa situation sociale et matérielle. Ce phénomène est un acte symbolique, historique et révolutionnaire dans le monde et notamment en Tunisie, après à la Révolution de 17 décembre, précise le sociologue. Cette hécatombe serait une conséquence du chômage qui toucherait dans le pays 700.000 jeunes dont 170.000 titulaires de diplômes universitaires. Sachant que le quart de la population est frappée par la pauvreté.