Mustapha Kamel Nabli, ancien ministre et ancien gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, a plaidé pour l'adoption de budget de l'Etat et de la loi de Finances 2014, avant le 31 décembre 2013. Dans une interview accordée jeudi 26 décembre 2013 à Express FM, M. Nabli a indiqué que si jamais la Tunisie ne dispose pas d'un budget, le gouvernement, handicapé par un manque de visibilité, risque d'être confronté à un désordre qui pourrait dissuader les bailleurs de fonds de faire bénéficier le pays des ressources nécessaires pour financer ses activités (budget de développement, dépenses …). A propos de la surestimation du budget de développement et de sa non-exécution dans sa totalité, l'économiste a imputé ce phénomène au dysfonctionnement de l'administration et à l'insécurité qui prévaut dans les régions, insistant sur l'enjeu de restaurer la confiance à tous les niveaux. Interpellé sur les conditions demandées pour le décaissement de crédits auprès du FMI (500 millions de dollars) et de la Banque mondiale (250 millions de dollars), au mois de janvier, il a révélé que la loi de finances 2014 a prévu plusieurs réformes.